
Le chef de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre a accusé mercredi 30 juin le pouvoir de tailler sur mesure les conditions d’organisation des futures élections régionales, et dit refuser de l’accompagner. S’affirmant être cohérent dans ses prises de position, il prévient ses détracteurs que son parti, l’ANC n’est pas encore fini.
Ceux qui attendent la fin de Jean-Pierre doivent encore espérer. L’opposant face à la presse mercredi à Lomé explique l’impasse politique dans lequel s’est plongé le pays par deux constats. D’abord, « le manque de toute volonté de réformes politiques du pouvoir en place, qui continue de s’accrocher à un statu quo archaïque et s’emploie à manipuler les institutions de la République et les forces de sécurité pour perpétuer la violence et la terreur dans le pays ». Dans ce lot, cite-t-il, des assassinats, des détentions arbitraires, le piétinement des libertés publiques et des droits de l’Homme, l’interdiction des manifestations publiques pacifiques et les entraves au libre exercice des activités des partis politiques, la corruption et la fraude électorale ».
Ensuite, il pointe « l’inconséquence d’acteurs sinistres, se réclamant de l’opposition politique, mais qui se révèlent de véritables fossoyeurs de l’alternance et du changement auquel aspire le peuple togolais ».
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« Par le mensonge et le bluff, le dénigrement et la diffamation, bref, une véritable escroquerie politique, ils ont ruiné tous les efforts et les sacrifices consentis jusque-là par les Togolaises et les Togolais, pour se libérer de l’injustice et de l’arbitraire, de l’oppression et de l’humiliation », dégaine-t-il.
Mais, rien ne semble encore être perdu. Le parti affirme être toujours en ordre de bataille.
« C’est la raison de notre participation à la CNAP (Concertation nationale entre acteurs politiques). L’ANC est résolu à apporter aux discussions politiques ouvertes par le gouvernement, des contributions à la hauteur des attentes des populations togolaises, qu’il s’agisse de l’amélioration du cadre électoral, des mesures d’apaisement, des autres mesures liées à l’environnement économique, social et politique du pays » , lit-on dans la déclaration liminaire. Fabre et l’ANC iront-ils au bout de leur volonté après la menace de quitter la table des discussions? La réponse dans les prochains jours et mois.