
C’est un premier meeting qui annonce d’autres manifestations en prévision contre la nouvelle constitution adoptée le 19 avril dernier par l’Assemblée nationale. Pour le Front citoyen ‘Togo debout’ (FCTD) qui a organisé dimanche 5 mai 2024 un meeting à Bè-Kodjindji à Lomé contre la nouvelle constitution, l’urgence est de revenir à la constitution de 1992.
« J’ai besoin de repos mais, je sors pour parler. Notre sortie aujourd’hui marque le début du commencement de l’affaire. Dans la façon dont ils ont changé la constitution, il y a plusieurs violations. Premièrement, il y a un article du code électoral qui dispose qu’à 60 jours de la fin du mandat des députés, doivent se tenir de nouvelles élections législatives. Aucun texte ne parle du report des élections par le président de la République », a déclaré Zeus Ajavon, constitutionnaliste de son état, d’après qui, si changement de régime devrait y avoir, « il doit intervenir par référendum ». « Ce n’est pas à l’assemblée de changer la constitution. Même pour changer la façon d’élire le président, il faut un référendum », a-t-il ajouté.
De son côté, Prof. David Dosseh, premier responsable du FCTD voit simplement le Togo atteint du ‘syndrome d’hubris’.
Selon ce médecin, les personnes souffrant du syndrome d’hubris développent une attitude, une confiance et une arrogance excessives avec un sentiment de toute-puissance. Elles, poursuit-il, se surestiment en permanence, ont toujours l’impression d’avoir raison, sont intolérantes à la contradiction et ne se remettent jamais en cause.
« Les médecins anglais ont travaillé sur ce syndrome qui atteint les personnes qui gouvernent un pays pendant plus de 10 ans. Ce qui se passe dans notre pays démontre que le pays est malade et il faut que la population se lève, sinon de graves choses arrivent », a-t-il annoncé.
Le traitement qu’il faudra est l’alternance. « Le mot d’ordre à tous les Togolais, c’est l’alternance au Togo en 2025. La nouvelle constitution peut être promulguée. Mais, lentement, de façon résolue, l’objectif est clair, toutes les forces vives sont invitées à s’inscrire dans le sillage. Organisons-nous pour qu’en 2025, les Togolais aussi connaissent l’alternance. On va voter pour un nouveau président en 2025 et le président Faure Gnassingbé va remettre le relais à son successeur », a-t-il crié.