Politique

Législatives au Togo : Paul Dodji Apevon et les FDR contestent les résultats

Le parti Forces Démocratiques pour la République (FDR)  a contesté lundi 6 mai 2024 à Lomé, les résultats provisoires des législatives qui crédite la formation d’un siège obtenu à Lomé. Pour son président,  Paul Dodji Apevon, les  « nombreuses fraudes » qui ont émaillé le scrutin ne crédibilisent pas l’élection.

Pour les FDR, les élections du 29 avril ne sont qu’une réédition de la mascarade électorale propre au régime en place.

Il pointe notamment des irrégularités liées  au refus de l’accès aux salles de vote aux délégués des candidats de l’opposition malgré les mandats qui leur ont été régulièrement délivrés; les bourrages d’urnes à dimension exponentielle et à visage découvert dans la plupart des bureaux de vote, (exemples des villages de Kpéyidji, Klologo, Adjodogoun, Yohonou, Mamissi, etc… dans la circonscription électorale de Vo où les urnes ont été remplies avant l’heure officielle d’ouverture des bureaux de vote) ; l’utilisation à grande échelle de bulletins pré-votés (des électeurs ont été surpris avec plusieurs bulletins déjà votés avant leur entrée dans les bureaux de vote: le cas de la vidéo montrant le proviseur du lycée de Kara avec des bulletins pré-votés dans la poche en dit long ; le refus des électeurs, après le vote, de mettre le doigt dans l’encre indélébile, ce qui participe à la stratégie de vote multiple par un seul individu.

Le parti évoque aussi des procurations qui ont été signées à blanc par des présidents de CELI et remises à des candidats UNIR qui les ont utilisées abondamment (Exemple du village de Dagbati dans le Vo) ; des violences exercées sur des délégués de candidats de l’opposition suivies parfois de leur expulsion des bureaux de vote dans plusieurs circonscriptions électorales ; la radiation de plusieurs électeurs par endroits, notamment à Lomé, qui ne l’ont appris que le jour du vote ; plusieurs, qui n’ont pas trouvé leur nom sur aucune des listes suite à la création de nouveaux bureaux de vote ; l’achat de consciences des électeurs à grande échelle ; les intimidations multiformes des électeurs; des individus assis à côté des isoloirs orientent les électeurs à voter pour UNIR et l’absence du logo de notre parti FDR sur la liste des élections régionales dans la circonscription électorale de l’Avé etc…

« Des membres de la CENI, des CELI, des chefs cantons et de villages, tous les candidats de UNIR et les militants de ce parti, des agents des forces de sécurité ont participé à ce holdup électoral. Ce qui s’est passé est tout sauf une compétition électorale pluraliste. A qui peut-on faire croire qu’après plus de 19 ans de gouvernance chaotique, empreinte de corruption à tous les niveaux, avec la non satisfaction des besoins élémentaires des populations, UNIR est si aimé par les Togolais qu’ils lui ont donné presque la totalité des députés au cours des élections législatives. C’est démentiel! C’est ubuesque! Ces gens-là ne connaissent pas la honte », lit-on dans la déclaration liminaire du parti.

« Les taux de participation annoncés par la CENI sont fantasmagoriques et ne sont en réalité que le résultat des bourrages d’urnes opérés partout par les sans foi ni loi », fait remarquer le parti, pour qui, le combat contre une dictature comporte souvent plusieurs stratégies qui doivent être non antagonistes mais complémentaires.

Le parti dit être fier d’avoir contribué à mettre définitivement à nu le système en place qui est aujourd’hui perçu au Togo et à l’extérieur comme un système animé par des hommes et des femmes « sans aucune morale et sans aucune éthique, qui entrainent des citoyens qu’ils sont sensés diriger dans la dépravation, le vol et le gangstérisme ».

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