Plus de 4,2 millions de Togolais votent lundi 29 avril 2024 pour désigner 113 députés et 179 conseillers régionaux. Tout se déroule dans des conditions normales dans la plus part des centres de vote, mais le président national des FDR (Forces Démocratiques pour la République) Me Paul Dodji Apévon déplore quelques dysfonctionnements. Ce dernier après avoir voté peu avant 9h à l’EPP Hédzranawoé, en plein cœur de Lomé s’est confié à la presse.
Pour le vote a-t-il indiqué, « je viens d’accomplir mon devoir après 15 jours de campagne acharnée. Nous osons espérer que ce jour va être la consécration de tous les efforts que nous avons déployés sur le terrain. Ce que nous avons observé chez les Togolais, c’est qu’ils refusent de rester toujours asservis, ils vont le démontrer aujourd’hui à travers le vote qui est en train de s’opérer ».
Et pour Apévon, les anomalies et irrégularités ne manquent pas…
« Malheureusement depuis le matin, j’entends des choses qui sont compliquées sur le terrain, parce que je prends l’exemple de chez moi à Vo, où il m’est revenu que dès le matin, à 05h, le village de Kpéédji, avant l’arrivée de nos délégués, et l’ouverture officielle des bureaux de vote, l’urne était remplie à ras bord. La candidate qui est là a demandé, on lui a dit que parce que les gens devraient aller au champs, c’est pour ça qu’on leur a permis de voter. Or, elle n’a pas vu des gens dans les files capables de remplir les urnes en ce niveau-là. Elle a saisi les autorités, j’en ai fait autant en saisissant le président de la CELI de chez nous pour que solution soit trouvée à cette affaire. Un autre problème s’est produit à Klologo, toujours dans le Vo, et on m’a dit qu’il est venu, il a constaté les faits, mais il a dit de continuer. On a vu que l’urne était remplie déjà de manière anormale avant l’ouverture officielle des bureaux, on dit il y a des bulletins mais il faut continuer, mais ça va se passer comment ? Il y a énormément de choses comme ça. On m’a aussi signalé à Dagbati des gens à qui on délivre des procurations dans des conditions anormales pour voter. Tout ça là n’est pas de nature à sécuriser ce que nous sommes en train de faire.
L’autre problème que je vais ajouter, c’est un problème que nous avons depuis et qu’on a signalé à la Cour suprême, nous avons dans un certain nombre de circonscriptions électorales, nos listes ne sont pas sur le bulletin de vote, surtout pour ce qui concerne les Régionales. On a ce problème dans les Lacs, dans l’Avé, dans l’Oti, dans Blitta, on a saisi le président de la Cour suprême, mais aucune solution n’a été trouvée. On ne peut pas faire des élections alors que notre liste a été validée et qu’on n’ait pas notre logo sur le bulletin de vote. Je ne sais pas comment ils vont régler ça mais de toutes les manières, c’est toujours une anomalie dans ces circonscriptions électorales, parce qu’on ne peut pas permettre qu’on vote sans nous alors que nos listes sont validées.
… Le matin, on m’a signalé qu’alors que les présidents de CELI ont délivré des mandats à nos délégués, ils se sont présentés, on dit non, compte tenu du nombre, vous ne pouvez pas rentrer dans la salle, les gens sont trop nombreux, vous vous devez rester dehors. J’ai dit au gens de forcer l’entrée parce que vous êtes des candidats et si on vous a délivré des mandats, c’est parce qu’on vous donne le droit de rentrer. On n’a pas précisé un nombre qui doit rester dans le bureau de vote.
J’avoue qu’avec nos moyens nous allons nous battre ».
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