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Togo-Appel à manifester : pari manqué pour la coalition des 13

Une poignée de supporteurs de la coalition des 13 a manifesté ce samedi dans les rues de Lomé et en région pour exiger la mise en oeuvre des réformes et l’annulation des élections législatives du 20 décembre 2018.

Pour justifier cette faible mobilisation, les responsables de la coalition pointe du doigt le régime de Faure Gnassingbé. « Vous avez pu observer comment on a déployé tout un arsenal pour intimider les populations. Je dirai même que le ministère a mobilisé les forces de l’ordre et l’armée », a déclaré la coordinatrice de la coalition, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.

« On l’a orchestré un peu partout sur le territoire. Ce matin même, on a interdit à les manifestations Tandjouaré. Hier soir (Vendredi 25, ndlr) à Anié, on a dit qu’il n’y aura pas de manifestation. Tout est déployé pour que les premières manifestations de l’année n’aient aucune ampleur. Mais ça n’enlève strictement rien de l’acte que les Togolais ont massivement posé le 20 décembre et nous pensons que c’est un bon signe qu’ensemble nous arriverons à atteindre les objectifs », ajoute-t-elle.

« Il y a eu des intimidations. Vous avez vu la mobilisation des forces de sécurité, des militaires pour faire en sorte que les gens ne viennent pas nombreux à la marche. Mais ce sont les premières manifestations, comme on organisera d’autres, on verra », souligne de son côté le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre.

Malgré les « tentatives d’intimidations », que le regroupement dénonce, les responsables comptent pas baisser les bras pour faire réaliser les réformes et parvenir en 2020 l’alternance politique. « Les réformes, l’alternance, nous les obtiendrons en 2020. Nous ne sommes pas du tout inquiétés par le fait qu’aujourd’hui il n’y ait pas autant de monde que les autres fois », conclut Madame Adjamagbo-Johnson.

Pour Fabre, dans l’atteinte de cet objectif, la Coalition n’a d’autres choix que de mobiliser les populations pour obtenir les réformes. C’est ce qui se fera dans la nouvelle phase de lutte qui se dessine à l’horizon.

« La nouvelle phase de la lutte, c’est l’élargissement de la lutte à d’autres composantes de la société, à ceux qui, au moment des élections, ont appelé à un report qui n’a pas eu lieu. Avec toutes ces personnes-là, nous voulons créer un vaste mouvement citoyen de libération nationale », a-t-il martelé.

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Notons que la coalition n’a pas participé aux législatives du 20 décembre 2018. De fait, elle exige son annulation se fondant sur « une faible » participation des Togolais à aller voter. Selon les résultats officiels, le taux de participation est de l’ordre de 59,25% d’ailleurs supérieur à certains dans la sous-région.

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