(24hinfo)-Le bureau directeur de l’Union des Forces du changement (UFC), représentés par André Johnson, actuel ministre de l’environnement, Isaac Tchiakpé et Dr Ekué Gada Foly (conseillers) a animé ce mardi à son siège à Lomé une conférence de presse sur l’actualité politique Togolaise. Statut d’opposition de l’UFC, la participation du parti aux prochaines législatives, la présence de l’UFC au sein de la CENI étaient entre autres sujets abordés.
D’après les lieutenants de Gilchrist Olympio, le grand absent de la rencontre, l’UFC veut écrire une nouvelle page en tournant l’ancienne. « Nous sommes dans une démarche inclusive, nous sommes les aînés de la scène politique, c’est à nous de montrer l’exemple et de tracer la voie du Togo nouveau en dépit des invectives qui sont très accessoires par rapport à la mision que notre parti a reçu pour accomplir la paix dans ce pays’, souligne le parti.
Pour les interlocuteurs de la presse, l’UFC est un parti d’opposition constructive qui n’est plus dans la logique de « contestation » mais œuvre pour « une alternance pacifique et négociée ».
‘Nous sommes un parti d’opposition constructive, c’est-à-dire une force de proposition et d’élaboration pour un Togo nouveau. Nous ne sommes plus dans la contestation systématique. C’est au regard de notre histoire de nos expériences de lutte que nous avons choisi une approche de négociation coopérative pour obtenir pacifiquement l’alternance. La politique ce n’est pas la guerre, ni l’invective, mais un engagement basé sur des convictions », souligne la déclaration liminaire.
‘Nous avons longtemps fait l’usage à la force avec ses lots de bilan. Les gens sont morts, mais le résultat a tardé à se concrétiser. Nous sommes cohérents, nous n’allons pas construire ce pays dans la contestation ’, a assuré Dr Gada Foly. « L’UFC insiste, dans le contexte du Togo, seule une approche négociée peut permettre l’alternance. Cette négociation doit se faire sur un mode coopératif qui exige une disposition particulière, un état d’esprit, permettant de créer un certain degré de confiance entre les parties et une forme de respect. Cela suppose donc une évolution des identités de tous les acteurs politiques togolais et passe par un changement des représentations que chaque acteur se fait de l’autre, du passé et de lui-même’, a indiqué, André Johnson.
Sur les prochaines élections, L’UFC assure sa participation pas par ‘suivisme de l’UNIR(majorité présidentielle) mais par honneur à la Cédéao qui a fixé la date du 20 décembre pour les législatives. De ce fait, le parti a salué dans sa déclaration liminaire, l’appui et l’expertise qu’apportent la Cédéao au Togo dans l’organisation desdites consultations électorales. ‘Notre motivation est de long terme, un Togo nouveau et réconcilié qui affronte son histoire sans vouloir la réécrire ni porter un jugement de valeur. Tournons la page et écrivons en de nouvelles. Nous entendons être présent à l’Assemblée nationale car nous sommes un parti de mission et notre vision est de contribuer à la construction du Togo’, a assuré M. Tsiakpe.
Parlant de la CENI, le parti dit être prêt à démissionner si demain, ‘la Cédéao dénie au parti son statut d’opposition parlementaire’. ‘Aujourd’hui quand les uns et les autres ont remarqué que l’UFC va sur les radios et les télés, on procède à des intoxications, mais il n’en est rien. Rassurez-vous, nous avançons dans la sérénité’, a conclue M.André Johnson.