(24hinfo)-L’archevêque émérite de Lomé, Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, a appelé le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à arrêter le processus électoral en cours et à faire opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Devant la presse ce mardi, il a laissé entendre qu’il n’est pas question que ces élections (législatives, ndlr) se tiennent le 20 décembre prochain, au vu de la tension qui règne dans le pays ces derniers jours. Et pour l’arrêter selon ce dernier, c’est le Chef de l’Etat qui doit l’ordonner.
« Excellence Monsieur le Président de la République, cher fils…, laisse-moi te dire que tu as aujourd’hui la grâce de présider aux destinées du peuple togolais. Je voudrais te demander, implorant le Grand Dieu, notre Père très miséricordieux, en toute humilité, d’user courageusement de toutes tes prérogatives pour proposer un nouveau calendrier réaliste et consensuel en vue des élections législatives. Le 20 décembre 2018 ne saurait être imposé par qui que ce soit comme une date fétiche au détriment du bien commun et dans l’intérêt supérieur de la nation togolaise », a-t-il déclaré.
De fait, il dit supplier le Chef de l’Etat à ne pas « endosser, une fois de plus, la responsabilité des morts au Togo ». « Chaque vie humaine étant sacrée, le Seigneur Dieu ne saurait rester sourd à une énième effusion de sang des fils et filles de ce pays », a rappelé le président de la Conférence nationale souveraine.
Pour finir, il a appelé le président Gnassingbé a accepté l’alternance politique comme une réalité normale et salutaire pour toute la nation
« Cher fils (Ndlr, Faure Gnassingbé), avec tout le respect que je vous dois, la meilleure solution que je propose est d’accueillir l’alternance politique comme une réalité normale et salutaire pour toute la nation. Tu auras le mérite d’avoir sauvé le peuple togolais de la grande violence aux conséquences indescriptibles. Il n’est pas trop tard de bien faire. Je t’encourage à aller dans ce sens pour le bien de nous tous », a ajouté Mgr Kpodzro