
L’opposante Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson inculpée le 5 décembre 2020 pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et libérée sous conditions jeudi 17 décembre 2020 n’envisage pas rendre les armes jusqu’à un lendemain meilleur pour les Togolais. Pour elle, les intimidations ne font que renforcer son engagement.
« Le doyen des juges nous a accordé la liberté provisoire qui a été demandée par notre conseil. Le moral est haut parce que nous nous sommes sentis fortement soutenus. Je voudrais saisir l’opportunité pour remercier mes compatriotes, remercier la classe politique, la société civile et remercier les femmes et l’Église catholique. Nous avons compris vraiment, Monsieur Djossou et moi, que nous avons des pasteurs dans ces moments difficiles ils ne nous ont pas abandonnés. On est condamné à faire en sorte que demain soit meilleur au Togo et demain sera meilleur », a laissé entendre au micro de Victoire Fm, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson quelques minutes seulement après sa remise en liberté provisoire.
« Je ne peux pas relâcher. Il est absolument important de continuer ce combat. Ce pays nous appartient, c’est un patrimoine donc j’ai le devoir et l’obligation d’y rester et poursuivre ce combat », a ajouté de son côté son co-accusé présumé Gérard Djossou.
Une libération saluée
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La libération provisoire des deux acteurs politiques a été décidé par le juge instructeur par une ordonnance assortie de contrôle judiciaire « La défense salue un acte juste et équitable qui préserve le principe de la présomption d’innocence, un pilier fondamental de notre procédure pénale », a déclaré Me ATSOO Totékpo-Mawu Darius, avocat principal.
Si cette décision restaure « partiellement leurs droits », l’avocat requiert une vigilance sur « la capacité de Monsieur le Procureur de la République à apporter les preuves de ses accusations ou à abandonner les poursuites, pour honorer notre justice. »