Togo : des partis politiques et OSC exigent le report des municipales après les violences de juin

Les manifestations des 26, 27 et 28 juin derniers à Lomé continuent de susciter l’indignation au sein de l’opposition et de la société civile. Dans un communiqué conjoint publié ce lundi, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile réclament le report sine die des élections municipales prévues le 17 juillet prochain.
Parmi les signataires figurent l’ADDI, le CAR, la DMP, la LDP, le PSR, le parti Santé du Peuple et Les Démocrates. Ils dénoncent une tentative de dissimulation de la vérité par les autorités dans leur communiqué du 29 juin 2025, qualifiant les faits de « réels et graves ».
« Les signataires s’inclinent devant la mémoire des compatriotes fauchés dans ces violences barbares, présentent leurs condoléances aux familles éplorées et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés », indique le document.
Ils réclament également la libération immédiate et sans condition des personnes interpellées lors des manifestations.
Un climat jugé incompatible avec une élection
Pour ces acteurs politiques et civils, la tenue des élections dans un contexte de tension et de répression constitue une « hérésie ». Ils soulignent que la situation actuelle ne garantit ni la sécurité des citoyens ni le respect des libertés publiques.
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« Il est irresponsable et dangereux de maintenir une campagne et un scrutin alors que des citoyens ont perdu la vie, d’autres sont blessés ou emprisonnés, et que les droits fondamentaux sont violés », dénoncent-ils.
Les signataires préviennent que le maintien du processus électoral dans ces conditions engagerait la responsabilité du gouvernement face à un peuple « debout et déterminé à faire entendre sa voix jusqu’à ce que justice, vérité et démocratie soient rétablies ».