
Le climat au sein de la concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP) est tendu. Selon Jean-Pierre Fabre dont le parti Alliance nationale pour le changement (ANC) participe aux discussions, le gouvernement « s’accroche aux dispositions actuelles qui lui confèrent la majorité dans les institutions en charge des élections ».
Dans un courrier envoyé le 27 mai dernier au ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi qui représente le gouvernement aux discussions, le chef de l’ANC dénonce le maintien de la composition de la CENI dans le format 7+7+2+1 qui assure au pouvoir en place, comme toujours, une majorité confortable pour manœuvrer cette institution, à sa guise, le rejet de la double vérification que permet la biométrie intégrale puis l’authentification du bulletin de vote, par signature, n’a pas été acceptée.
« Le rejet par le gouvernement, de mesures qui, à l’évidence, doivent contribuer à la transparence des élections et empêcher la fraude, confirme, une fois encore, le manque total de volonté du pouvoir en place, d’assainir le cadre électoral de notre pays », écrit Jean-Pierre Fabre qui menace de quitter la table de la concertation « à défaut de réelles avancées prenant en considérations les préoccupations légitimes, objet de constantes revendications de mesures d’apaisement et de réformes électorales formulées par l’opposition depuis de nombreuses années ».
Calmer les tensions
Il prévient « que les discussions ne peuvent nullement occulter l’indispensable assainissement du climat politique par des mesures d’apaisement ».
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Notons que la CNAC a été mise en place pour connaître des questions d’organisation des futures élections régionales et aussi des questions politiques visant l’apaisement du climat socio-politique. Avant l’ANC, le CAR a déjà quitté la table des discussions en s’insurgeant contre ce qu’il appelle, « l’usage de la justice pour éliminer des adversaires politiques ».
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« Lors de la première et de la deuxième rencontre préparatoire du dialogue, tenues respectivement les 14 décembre et le 19 janvier 2021, les principaux sujets de préoccupation soulevés par le CAR, notamment le règlement politique de la crise post-électorale en vue de la tenue d’un dialogue inclusif, franc et sincère, ont été balayés d’un revers de la main », avait indiqué le premier vice-président du CAR, Yendouban Konlani signataire de la lettre informant le ministre de la suspension aux travaux de la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques (CNAP).
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