Politique

Togo : Gilbert Bawara recadre le débat autour de l’affaire Aamron et appelle à la responsabilité

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara, est monté au créneau ce mardi pour clarifier la position du gouvernement sur plusieurs sujets brûlants, au premier rang desquels figure l’interpellation très commentée de l’artiste Aamron. Un dossier qui a enflammé les réseaux sociaux et divisé l’opinion, mais que le ministre replace dans le cadre plus large du respect des institutions et des valeurs républicaines.

Une arrestation critiquée, mais replacée dans son contexte

Sur un ton ferme mais mesuré, Gilbert Bawara a qualifié de « regrettable » l’interpellation de l’artiste Aamron survenue dans la nuit du 26 mai à Lomé. Mais selon lui, l’affaire ne saurait être résumée à un simple abus d’autorité.

« Il ne s’agit pas d’un citoyen lambda injustement ciblé », a-t-il déclaré, dénonçant des propos jugés offensants et diffamatoires à l’endroit des institutions. Pour le ministre, la liberté d’expression ne peut être un prétexte à l’injure ou à la dérive.

Liberté d’expression encadrée

Tout en rappelant que le Togo reste attaché aux principes fondamentaux d’une société démocratique, Gilbert Bawara insiste : « Oui à la liberté d’opinion, mais dans le respect des règles et de la dignité des autres. » Une manière de recadrer le débat autour des limites à ne pas franchir, même pour des artistes ou figures publiques.

Sur le dénouement rapide de l’affaire, le ministre se veut rassurant. Il parle d’un « heureux aboutissement », signe selon lui de la volonté des autorités de privilégier l’apaisement.

LAISSER UN AVIS

Mieux, il ouvre la porte à un accompagnement de l’artiste. « Si un soutien est nécessaire, il pourra être envisagé », a-t-il indiqué, évoquant la possibilité d’une prise en charge pour relancer ses activités artistiques ou assurer un suivi sanitaire.

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Message clair à la jeunesse

Profitant de cette intervention, Gilbert Bawara a également adressé un message direct à la jeunesse togolaise, qu’il exhorte à plus de vigilance face aux manipulations et aux appels à la haine. « Critiquer, oui. Mais dans un esprit républicain et responsable », a-t-il martelé.

L’affaire Aamron, au-delà du fait divers, met en lumière les tensions persistantes entre expression publique et ordre institutionnel. Dans un contexte politique sous haute surveillance, le gouvernement veut envoyer un signal clair : la liberté est garantie, mais elle ne saurait être synonyme d’impunité. Reste à savoir si ce discours trouvera un écho dans une opinion de plus en plus exigeante.

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