
Le régime de Faure Gnassingbé n’est pas un « simple adversaire politique » à Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC (Alliance nationale pour le changement, opposition) mais un « ennemi » a-t-il déclaré lundi sur une radio locale.
« Les gens du régime auxquels je fais face sont plus que mes adversaires politiques. Cela fait plus de six ans que je suis inculpé injustement dans l’affaire des incendies au Togo. On dit que j’ai brûlé le grand marché de Lomé alors que ceux qui m’accusent savent très bien que je n’ai rien à avoir avec cette affaire », a déclaré le patron de l’ANC.
L’ex chef de fil de l’opposition estime qu’il est « humilié dans cette affaire ». « Voici pourquoi ils ne sont pas de simples adversaires politiques pour moi, mais plutôt mes ennemis. Mais ce n’est pas ça qui va affaiblir la lutte que je mène pour l’alternance dans ce pays », a-t-il déclaré ce lundi dans une émission animée en langue locale.
Autre chose, le Chef de l’ANC trouve les actes de certains de ses collègues membres de la coalition d’« immatures ».
« Quand on mène une même lutte au sein d’une coalition et on se rend compte qu’il y a des dysfonctionnements, il faut marquer un arrêt et voir ce qui ne va pas et surtout définir les règles pour l’aboutissement de la lutte. Mais c’est le contraire qu’on voit chez nos camarades. Quand on décide ensemble de faire quelque chose, un parti dit que cela ne lui convient pas et part pour étaler ce qu’on s’est dit entre nous sur la place publique. Tout ça démobilise la population », a-t-il affirmé.
En revanche, Fabre garde toujours l’espoir dans la lutte politique engagée depuis quelques années et rappelle que l’alternance au Togo est un combat de tous Togolais sans distinction. « Ce n’est pas une affaire de la coalition et si le peuple décide, nous allons faire partir ce régime », a déclaré Fabre