Face à la presse mardi à Lomé, la coalition de l’opposition a dévoilé les conclusions de son conclave de février dernier. 9 partis politiques sur 14 avaient pris part à la rencontre. On retiendra des sujets débattus, le choix d’un candidat unique pour la présidentielle de 2020, la restructuration de la coalition, la mobilisation pour les réformes et les préparatifs pour les prochaines élections.
Parlant du bilan des 18 mois de lutte, le constat est unanime. Selon le relevé des conclusions, la Coalition avoue avoir échoué, aucun des objectifs fixés dans la plateforme revendicative n’est atteint. Toutefois, elle se contente de la prise de conscience collective des populations.
Les responsables des neuf partis au conclave considèrent que les élections législatives du 20 décembre 2018 ayant abouti à une Assemblée nationale qualifiée de « monocolore » constituent un vrai recul par rapport à l’objectif d’un Togo démocratique que tous les Togolais appellent de leurs vœux.
S’agissant du choix d’un candidat unique, les neuf partis ne sont pas arrivés à se mettre d’accord sur le principe : sur les 9 participants, « 6 se sont prononcés en faveur de la désignation d’un candidat unique de la coalition pour l’élection présidentielle de 2020, 2 en faveur de candidatures multiples sous un parapluie commun et le dernier participant n’a pas de position claire », précise le relevé des conclusions.
Sur les réformes, la coalition précise qu’elle exige leur effectivité mais en même temps va se préparer pour participer aux prochaines élections. Le boycott des législatives demeure toujours indigeste pour les responsables de la coalition des 14 ou des 9.
« Ce qui nous a mis dans la rue, ce sont les réformes. Aucun parti ne peut dire aujourd’hui que même s’il n’y a pas de réformes, moi je vais participer aux élections. Nous devons faire la pression nécessaire pour que ces réformes se fassent », a indiqué Me Dodji Apevon, qui ajoute « nous n’allons pas croiser les bras et que si c’est à la veille de ces élections que les réformes sont faites, en ce moment on va dire comment on fait pour préparer les élections. Un parti politique ne se comporte pas comme ça. Nous allons commencer à réfléchir sur l’organisation des élections, en même temps nous nous battrons pour les réformes. Si on a les réformes, on va aux élections ».
Enfin sur la restructuration, la coalition dispose désormais d’une instance de décision dénommée « conférence des présidents » qui a pour mission de définir des orientations politiques de la Coalition avec en son sein un comité stratégique qui aura son porte-parole.
Ensuite il y aura une conférence plénière composée de la conférence des présidents, d’un collaborateur de chaque premier responsable (des partis membres) et des responsables des commissions. Il y aura en outre une coordination nationale tournante de trois présidents de partis.
Elle sera l’organe de direction de la Coalition des 14.
Ces mesures précise-t-on permettront de mettre fin à des déclarations intempestives des membres de la coalition.