
Suite à la modification entérinée jeudi 30 juin 2022 par l’Assemblée nationale togolaise de la loi sur la décentralisation et les libertés locales, l’adressage des voies qui fait partie des compétences propres des communes leur est désormais retiré. Cette mission est désormais attribuée aux districts autonomes dont le premier est le grand Lomé qui est un ensemble de treize communes.
Selon le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi, cette décision fait suite à certains constats. En effet, explique-t-il, dans un district regroupant plusieurs communes, les infrastructures routières traversent plusieurs communes à la fois.
« Dans la récente tentative d’adressage, un maire a prévu donner à un boulevard qui traverse trois communes distinctes, le nom décidé par lui seul. Il n’ y a pas de supers maires, qui décident pour les autres, donc le district qui regroupe les conseillers élus des communes de et les personnalités administratives nommées est mieux placée pour effectuer cet adressage sur le territoire dudit district », assure-t-il.
Lire aussi-Golfe 4 : L’adressage de Fabre est « nul et de nul effet » selon Boukpessi
Avant la modification de la loi, le ministre avait informé le maire de la commune Golfe 4, Jean-Pierre Fabre que le projet de rebaptiser les voies est frappé de nullité.
Dans un communiqué aux maires, et indirectement à l’opposant Fabre, il souligne en substance que « l’adressage des voies prévu dans la loi relative à la décentralisation et aux libertés locales ne peut se faire que, conformément au cadre général pour l’exercice de cette compétence, qui fera l’objet d’un décret d’application comme le stipule l’article 385 de ladite loi”.
De ce fait, « toute initiative prise en la matière sans attendre ledit décret est nulle et de nul effet”.
Pour prendre sa décision, le maire et président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) avait évoqué des raisons « historiques » qui font appel à la mémoire, au cœur et à l’esprit des riverains et des usagers locaux et nationaux. Et, les anciens noms changés comme 13 janvier, Libération, RPT « ne conviennent pas à l’heure du multipartisme et de la quête proclamée de la démocratie et de la réconciliation nationale ».