
L’arrestation de deux journalistes et d’un activiste suivie de leur incarcération entre les 10 et 11 décembre 2021 font réagir la conférence des évêques du Togo qui plaide pour leur libération et de toutes les personnes interpellées avant eux. Dans un communiqué rendu public mercredi 15 décembre 2021, les dignitaires de l’église catholique pointent la désolation que ces interpellations suscitent au sein des familles.
« La série d’arrestation de personnes, pour des raisons diversement appréciées auxquelles nous assistons ces derniers temps sèment la psychose au sein des populations », soulignent les évêques d’après qui, « ces personnes mises aux arrêts s’ajoutent à d’autres interpellations depuis un moment et qui sont en détention dans des conditions souvent très difficile, voire inhumains ».
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Tout en exprimant leur préoccupation, les évêques relèvent les conséquences de la série d’interpellation dans les familles notamment la « désolation » et les rancœurs », qui sont très préjudiciables à la paix.
« Confiants que leur appel sera entendu, les évêques du Togo implorent la bénédiction de Dieu sur notre cher pays et ses habitants. Ils adressent tous leurs vœux d’amour, de paix et de bonheur », souligne la note qui conclut par une exhortation biblique : « heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu (Mt5,9).
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A noter qu’entre le 10 et le 11 décembre 2021, ce sont trois citoyens togolais qui ont été arrêtés, inculpés et placés sous mandat de dépôt. Il s’agit notamment des journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah, accusés d’outrage, d’incitation à la haine et de diffamation, puis de Fovi Katakou, accusé d’incitation à la révolte et d’apologie des crimes et délits.