
Les journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah sont maintenus en détention à la Brigade de Recherches et d’Investigations (BRI) après leur audition par le juge d’instruction le 14 décembre 2021. La liberté provisoire espérée par tous n’a pas été obtenue.
C’est sous haute surveillance que les journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah placés sous mandat de dépôt le vendredi 10 décembre dernier et qui ont été rejoints par Isidore Kouwonou (placé sous contrôle judiciaire) ont été amenés chez le juge d’instruction dans la matinée du 14 décembre. Et pour cause, tous les accès au Tribunal de Lomé furent bloqués par les forces de l’ordre et de sécurité : des barrières ont été posées sur toutes les voies qui y mènent.
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Seuls ceux qui présentent leur carte nationale d’identité ont le droit de circuler. Mais encore faut-il que la profession de la personne présentant la carte nationale d’identité soit tout sauf : Journaliste.
Des condamnations
Depuis leur interpellation, plusieurs voix se sont élevées pour exiger leur libération et la fin de la procédure judiciaire. Au rang de celles-ci, se trouve Reporters sans frontières (RSF) qui a demandé la libération de deux journalistes inculpés et emprisonnés depuis plusieurs jours pour avoir critiqué des membres du gouvernement.
« Après les révélations liées à l’espionnage par les autorités de plusieurs journalistes du pays, ces détentions arbitraires jettent un immense discrédit sur la politique des médias au Togo », souligne le communiqué de l’organisation de défense des droits des journalistes.