Deux semaines après son investiture, le président Faure Gnassingbé poursuit les consultations pour nommer un premier ministre. Décidera-t-il de garder Komi Sélom Klassou ou préférera-t-il mettre à la Primature un nouveau visage ?
Entre les longues heures de discussions directes avec Komi Sélom Klassou, actuel premier ministre dont aucune information ne sorte et d’autres entretiens, le président Faure Gnassingbé multiplie les rendez-vous dans la perspective de la nomination d’un premier ministre. Ceci, conformément à la tradition au lendemain d’une élection présidentielle. Mais les pronostics du maintien de Komi Klassou sont engagés.
Pour son nouveau mandat débuté le 3 mai 2020, et articulé autour de cinq piliers notamment la préservation de la paix, la sécurité, la gouvernance concertée, la création de richesse, le renforcement du capital humain, Faure Gnassingbé a besoin d’une « équipe proactive », commente un acteur de la société civile, pour qui, pour y parvenir, le chef de l’équipe gouvernementale doit aussi être actif. A se fier à cet acteur le bilan de Komi Klassou est loin d’être positif : « C’est un bilan résumé aux seuls instructions de Faure Gnassingbé », glisse-t-il.
« Nous abordons ce mandat avec beaucoup de [sentiment d’opportunité], d’humilité et un sens de responsabilités », a déclaré dans une récente Interview avec fDiIntelligence., le président Gnassingbé. Ce qui présage que ce mandat ira de pair avec de nouveau style, que ce soit dans le management, la réaction aux préoccupations et aux problèmes de la société. La vision sera aussi de relancer l’économie qui est mise à genou par la pandémie de coronavirus.
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Si aucun nom ne circule sur les potentiels occupants de la primature, une chose est sûr, le futur premier ministre sera issu du parti présidentiel, UNIR. Nommé par Faure Gnassingbé en 2015, puis reconduit en 2019, Klassou Komi Sélom a battu le record des mandats des premiers ministres au Togo pour avoir fait plus de cinq ans à ce poste. Enseignant chercheur à l’Université de Lomé, professeur Klassou a été plusieurs fois député et ministre.
En raison de la pandémie de coronavirus, il n’a pas encore rendu sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président de la république.
