(24hinfo)-L’Union des forces du Changement (UFC) est-elle de l’opposition ? La question a fait débat pendant des mois au cours du processus électoral mais il devrait revenir suite aux résultats du parti de Gilchrist Olympio (photo) aux législatives du 20 décembre. Avec 7 députés à l’Assemblée, le parti devient la première force de l’opposition et de facto, son leader devient le Chef de fil de l’opposition. Comment prendre part au gouvernement et être opposé à ce même gouvernement ?
L’Union des forces du Changement sera-t-elle absente du prochain gouvernement dans lequel elle avait ses représentants depuis 2010, date de la signature d’une alliance avec le parti au pouvoir ou décidera de quitter la prochaine équipe afin d’avoir la main libre pour jouir de son « statut » de chef de fil de l’opposition ? La question reste entière mais les grands specialistes trouveront des réponses.
Pour information, notons qu’au sens du décret du 25 janvier 2016 fixant les avantages et privilèges ainsi que les obligations du chef de file de l’opposition, l’opposition est limitée à la seule opposition parlementaire.
Elle est constituée de tout parti ou regroupement de partis politiques représentés au parlement, en conformité avec l’article 2 de la loi portant statut de l’opposition. Elle comprend également les députes n’appartenant à aucun parti ou regroupement de partis politiques.
Dans le deux cas, l’appartenance à l’opposition se fait par la remise au bureau de l’Assemblée nationale d’une déclaration écrite.
L’opposition togolaise est conduite par un chef de file qui est soit le premier responsable du parti ayant obtenu le plus grand nombre de députés aux dernières élections législatives, soit le chef du groupe numérique le plus important de l’opposition. Le chef de file de l’opposition n’est pas nécessairement membre du parlement.
Le chef de l’opposition jouit des droits spécifiques reconnus par les lois et règlements pour toute la durée de la législature. Il a rang de président d’institution conformément aux règles de protocole d’état.
Il bénéficie, à ce titre, d’une indemnité mensuelle, d’un véhicule de fonction, d’un personnel d’appoint et d’une assistance de la part des missions diplomatiques togolaises à l’étranger, lors de ses déplacements.
Il tient, cependant, informer le ministre chargé de l’Administration Territoriale de tous ses déplacements en dehors du pays. Il est tenu à la préservation des intérêts supérieurs de la nation, et prend part aux manifestations publiques officielles.