Le président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo, Dr Innocent Kpéto a invité mardi les togolais à s’abstenir de prendre de la chloroquine contre le coronavirus ou d’en faire des stocks, tout en affirmant que tous les lots ont été retirés du circuit formel togolais.
« Cette épidémie est un véritable défi à nos systèmes de santé et au monde entier. Avec une particularité que ce virus est un nouveau virus qui n’est pas connu. Nous n’avons pas appris à le prévenir, il n’y a aucune immunité et aussi on n’a pas de recule pour trouver de remède à cela », a expliqué le professionnel de la santé joint au téléphone.
Pour lui, même si la chloroquine a été annoncée « par des chercheurs chinois d’abord comme ayant eu des effets positifs, ils l’ont testé et c’est très encourageant », son usage sur des patients doit être régulé. « C’est un espoir important, parce que nous sommes face à une pandémie où nous n’avons aucune arme en main », a-t-il déclaré.
Toutefois, les togolais doivent s’abstenir de se ruer sur ce médicament et en faire de la spéculation.
Usage réglementé
Plusieurs pays dont les Etats-Unis, Maroc, France, commencent par faire confiance à ce médicament et ont décidé de réquisitionner tous les lots produits dans leur pays.
« Tout le monde se jette là-dessus. Nous comprenons que les Togolais ayant entendu cette information vont aller à la recherche de cette molécule qui serait le miracle qui sauve. En cela je pense qu’il y a des informations assez précises à apporter à la population pour que ça n’aille pas dans tous sens et surtout pour assurer de la disponibilité de ce produit. Aujourd’hui et à cette heure, la chloroquine n’est pas disponible dans les officines. Cette chloroquine a été retirée du marché pour cause de résistance et n’a pas encore été remise dans le circuit formel », a rappelé Dr Kpéto.
« La prise en charge des malades du COVID-19 se fait dans des structures sanitaires organisées et les traitements se font sous surveillance médicale, rappelle-t-il.
La chloroquine est un antipaludique de la famille des amino-4-quinoléines. Elle a été largement commercialisée sous forme d’hydroxychloroquine ou de sels. Elle est avec la quinine, dont elle est un substitut synthétique, le traitement qui a été le plus employé, en préventif comme en curatif, contre le paludisme
