
En fin de mandat depuis fin juin 2022, le désormais ex-président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo, Docteur Innocent Koundé Kpéto s’est confié à 24heureinfo sur son bilan. Lisez.
24heureinfo : Vous êtes à la fin de votre mandat, que peut-on retenir ?
Innocent Kpéto Effectivement, je viens de boucler quatre ans de mandat en temps que président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo, ou je dirais 8 ans d’engagement au delà, c’est 16 ans puisque j’ai été conseiller de la première mandature et c’est une expérience très enrichissante d’avoir été à la tête de cette institution et, d’avoir mis mon expertise au service de l’ensemble de nos populations et de mes collègues.
Il faut dire que le principal élément de notre mandat a été la tenue du tableau. La mission essentielle de l’ordre est de tenir à jour le tableau de l’ordre et de veiller à l’accès à la profession et quand nous entamons notre premier mandat il y’a 8 ans, il y avait à peine 150 pharmaciens inscrits. A la fin de notre mandat, nous avons transmis un tableau avec 360 pharmaciens à peu près inscrits soit plus de 200 inscrits. Grâce à cette dynamique, nous avons pu obtenir auprès de nos confrères, des postes assistanats qui permettent de plus en plus d’avoir un pharmacien au comptoir. Et, pendant la crise sanitaire de covid-9, les pharmaciens ont été l’un des acteurs de santé les plus accessibles et disponibles pour répondre aux angoisses des uns des autres.
Qu’en est-il de votre engagement contre la vente des antibiotiques et des faux médicaments ?
La vente sur prescription des antibiotiques a été quelque chose de très difficile parce que la population considère encore que, quand elle vient chez nous, nous devons vendre ce qu’elle veut alors que nous pharmaciens avons le devoir de délivrer le médicament qui fera du bien au patient. Donc, sur les antibiotiques aujourd’hui la plupart des pharmaciens, en tout cas toutes les pharmacies sont sensibilisés et on ne donne plus d’antibiotiques sans ordonnance. C’est un réel acquis.
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L’autre chose sur laquelle nous avons avancé avec les journalistes aussi, est la lutte contre les faux médicaments. C’est une bataille constante mais nous pouvons quand même être fiers du travail qui à été fait avec les hommes de médias qui connaissent le problème aujourd’hui et qui en parlent.
Comment a été vos relations avec le ministère chargé de la santé?
Très bien. Nous avons aussi travaillé avec le ministère de la santé sur toutes les évolutions du secteur notamment la mise en place de l’assurance maladie via l’Institut nationale d’assurance maladie (INAM). Je dois dire que les pharmacies se sont mobilisés dès le début pour être des acteurs qui ont permis à cette institution de jouer le rôle qu’elle joue aujourd’hui. Nous sommes quelque part les remparts de la pérennité de L’INAM surtout dans la lutte contre la fraude.
Il est clair que les pharmaciens sont de plus en plus mobilisés et disposés à apporter tout le réconfort qu’il faut à nos concitoyens et surtout pour trouver des solutions thérapeutiques à tous les patients togolais.