Santé sexuelle et reproductive : les pays d’Afrique de l’Ouest francophone réunis à Lomé pour renforcer le financement domestique
Lomé accueille depuis mardi 16 décembre 2025, la 14ᵉ Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (PO). Pendant trois jours, les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest entendent consolider leurs engagements en faveur de la santé sexuelle et reproductive, avec un accent particulier sur le financement domestique durable.
Placée sous le thème « Accélérer le financement domestique des Droits Sexuels et Santé Reproductive : quelles stratégies pour un engagement durable ? », cette rencontre régionale met en lumière l’urgence de renforcer les mécanismes nationaux de financement de la planification familiale.
Pour le ministre togolais de la Santé, de l’Hygiène publique, de la Couverture sanitaire universelle et des Assurances, Jean-Marie Koffi Ewonoulé Tessi, ce thème reflète fidèlement les priorités du gouvernement togolais. « Ce thème s’aligne parfaitement avec les priorités du Gouvernement togolais. Notre pays a fait le choix d’un développement socio-économique centré sur le capital humain. L’accès équitable aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale, constitue un levier essentiel pour atteindre cet objectif », a-t-il affirmé.
Le ministre a également insisté sur le rôle stratégique de la planification familiale dans le développement durable, soulignant qu’elle ne saurait être considérée comme un luxe, mais comme un pilier au même titre que l’éducation ou l’agriculture.
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Entre 2011 et 2025, plus de 4 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes ont été recensées dans les pays membres du Partenariat. Une dynamique saluée par Marie Ba, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou.
« Notre région a démontré qu’une mobilisation collective, cohérente et déterminée peut transformer durablement la réalité sanitaire des populations. Maintenir cette dynamique exige aujourd’hui des choix stratégiques clairs, notamment le renforcement des financements domestiques et l’exploration de mécanismes innovants », a-t-elle souligné.
Un agenda axé sur la résilience et les financements durables
La 14ᵉ Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou s’articule autour d’un agenda riche, centré sur la résilience des systèmes de santé et le renforcement des financements domestiques. Les travaux portent notamment sur les enjeux liés aux pays en contexte de crise, les stratégies nationales de financement durable ainsi que le rôle des partenaires régionaux et internationaux, dont FP2030.
Plusieurs panels et sessions thématiques permettent d’approfondir des questions clés telles que le financement des produits de santé et des données, la mobilisation politique en période de crise, la continuité des services de planification familiale et de santé sexuelle et reproductive, ainsi que l’efficience des mécanismes de financement existants. Des sessions pays mettent également en lumière des initiatives innovantes en matière de DSSR.
Les échanges abordent par ailleurs les financements innovants, le plaidoyer budgétaire, la mobilisation du secteur privé, la montée des groupes anti-droits, ainsi que l’optimisation des ressources nationales
Un partenariat régional aux ambitions renforcées
Le Partenariat de Ouagadougou regroupe neuf pays d’Afrique de l’Ouest francophone : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo. Il repose sur une coordination accrue des bailleurs de fonds et une collaboration régionale renforcée pour répondre aux besoins non satisfaits en planification familiale.
Basée à Dakar, l’Unité de Coordination assure la cohérence stratégique et la visibilité régionale du Partenariat. L’objectif majeur reste l’atteinte de 13 millions d’utilisatrices de méthodes contraceptives modernes d’ici 2030.
