
La réforme de contractualisation lancée par le gouvernement en 2017 continue de faire des émules. Selon le ministre chargé de la santé, Professeur Moustafa Mijiyawa, cinq des sept hôpitaux publics placés sous ce régime de gestion ont soldé tous les impayés de salaires, avantages et primes du personnel.
Fruit de la gestion rationnelle et du système transparent de recouvrement des recettes mis en place par le contractant qui est l’OIGH, cinq hôpitaux sur les sept qui avaient des dettes envers le personnel viennent de les solder si l’on excepte les 10 millions 776. 000 FCFA en cours de paiement au CHU Kara. Ainsi, la période de contractualisation (2017 à 2022) a donc permis, non seulement de payer tout ce qui est dû régulièrement aux employés (salaire, primes, avantages en nature et autre) mais de résorber les dettes antérieures.
Vis-à-vis des grossistes des pharmacie des sept établissements de santé, la dette a été réduite de 71%. Celle envers la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, antérieure à la contractualisation, d’un montant de 1.418.819.400 FCFA, faite des cotisations des agents émargeant sur le budget autonome et des pénalités y afférentes, a été entièrement payée. Et, depuis la mise en œuvre de la contractualisation, les hôpitaux paient chaque mois toutes les cotisations.
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Parallèlement, il est noté une augmentation du taux de recouvrement qui est passé de 81% en 2019 à 88% en 2021, sans la prise en compte des impayés dans le cadre de la subvention de la césarienne. Le montant de ces impayés s’élève à 2.136.000.000 FCFA. La subvention de la césarienne est essentiellement consacrée à l’achat de kits.
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Enfin, les chiffres d’affaires ont connu aussi une hausse de 64%. Pour l’ensemble des sept hôpitaux (CHU SO, CHU Kara, CHR Atakpamé, Sokodé, Dapaong, CHP de Blitta et Notsè) il est actuellement établi à 22.526.812.152 FCFA contre 13.752.186.803 FCFA. « Les frais payés à la société contractante ont représenté 6% du budget de fonctionnement des formations sanitaires et 20% de l’écart des chiffres d’affaires », précise le ministre Moustafa Mijiyawa.
Mise en branle par le gouvernement à travers le ministère de la santé, la réforme de contractualisation a consisté pour l’Etat de signer un contrat avec une société spécialisée dans la gestion des hôpitaux. Il ne s’agit pas d’une privatisation, mais d’une assistance dans la gestion parce que la structure hospitalière reste et demeure publique avec son organigramme.