
Lors d’une présentation mercredi en Conseil des ministres, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, professeur Moustafa Mijiyawa a dressé le bilan d’étape de la réforme de contractualisation des formations sanitaires publiques.
La gestion par approche contractuelle a été décidée dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de renforcement du secteur de la santé et de l’hygiène publique. Objectif : améliorer la gestion des ressources humaines, matérielles et financières ; renforcer la gestion pharmaceutique ; améliorer la prise en charge des indigents et améliorer la satisfaction des patients.
Elle a été expérimentée au CHR d’Atakpamé et au CHP de Blitta en juin 2017 avant d’être étendue, en 2018, aux CHU-Sylvanus Olympio (SO) et CHU-Kara, aux CHR de Dapaong et de Sokodé et au CMS de Siou.
Résultats satisfaisants
A ce jour, des résultats satisfaisants ont été enregistrés selon le ministre.
Au CMS Siou, par exemple, le taux de fréquentation a augmenté de 20%, le taux des consultations externes de 31%, le taux d’hospitalisation de 7% et le taux d’imagerie de 18%.
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Les recettes des prestations ont augmenté de 21% et celles de la pharmacie de 64%, entraînant une hausse totale de recettes de 44%.
Les mêmes tendances ont été observées dans les autres formations sous contractualisation que sont le CHU Kara, les CHR de Dapaong, de Sokodé et d’Atakpamé et le CHP de Blitta.
Par ailleurs, d’autres résultats ont été enregistrés notamment, la disponibilité en médicament est supérieure à 95%, la motivation et la valorisation des agents désormais impliqués dans la gestion à travers le comité de trésorerie, la réhabilitation et l’équipement de certaines structures.
« Le bilan de la mise en œuvre de cette première phase de contractualisation permet au Gouvernement d’en évaluer l’impact en termes de fourniture de soins de qualité et de gestion rationnelle des moyens mis à la disposition des hôpitaux et aux autres structures de santé, souligne le communiqué du Conseil.
Au vu donc de ces résultats, les membres du Gouvernement ont salué la perspicacité du Président de la République, qui dans le cadre de son mandat social, a su donner les orientations nécessaires et garantir l’expérimentation de ce processus de gestion axée sur les résultats dans le secteur de la santé, malgré les réticences et résistances de tous ordres.
Cas du CHU Sylvanus Olympio
En effet, le constat établit en 2015 en ce qui concerne le CHU SO mettait en exergue les difficultés de cet hôpital à assurer une prise en charge minimale des patients et à offrir des soins de qualité, d’où une défiance éprouvée par les concitoyens à son égard.
L’amélioration de la gestion des ressources pour des soins de santé de qualité a permis de recréer la confiance avec les populations et de relever le taux de fréquentation des structures publiques de santé.
Il a été également relevé la réduction la déperdition des ressources ainsi que l’assiduité au travail des cadres et agents dans ces structures sous contractualisation.
Aussi, le Premier ministre a-t-il demandé aux membres du gouvernement de transposer chacun dans sa sphère de compétence et d’action, les valeurs de bonne gestion, de rigueur et de contrôle du fonctionnement régulier des services placés sous leur autorité en vue d’amener l’administration à fonctionner de manière optimale et rendre des services de qualité.
Satisfactions et défis
Le Gouvernement s’est félicité de ces premiers résultats et des enseignements tirés et a demandé au ministre chargé de la santé de communiquer suffisamment sur les résultats enregistrés ; d’assurer une extension de la contractualisation à d’autres hôpitaux et formations sanitaires ; d’assurer l’équipement des centres contractualisés en imagerie et en laboratoire, et doter les CHU et CHR en scanners.
Il a été également demandé une revue du processus de contractualisation pour s’assurer des mesures devant permettre la pérennité des résultats obtenus et du renforcement du système de santé.