Fatigués par les promesses non tenues de leur ministre de tutelle, professeur Moustafa Mijiyawa, les agents de santé du Togo ont appelé mercredi 1er septembre, premier jour de 48 heures de sit-in à sa démission. Habillés en majorité en blouse bleue, blanche et verte…, ils ont plaidé aussi pour l’augmentation de la capacité d’accueil en réanimation du CHR Lomé Commune et la proclamation des résultats du concours de recrutement de décembre 2020.
« La crise sanitaire est venue aggraver la situation de nos hôpitaux. Nous ne voulons plus être complices de la mort des Togolais malades. Depuis vendredi 27 août que nous lui avons envoyé une lettre, le Ministre de la santé refuse de nous recevoir pour échanger sur la situation, a déploré à la fin du mouvement Ali-Bana, porte parole du bureau CHU Sylvanus Olympio du syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT).
Avant de menacer : « si rien n’est fait, le Synphot et l’ensemble du collectif de la santé, étant un moteur diesel, allons passer à la vitesse supérieure en appuyant sur l’accélérateur. Ça fait plus de deux ans que nous sommes restés muets. Là, nous sommes frustrés parce qu’on a un Ministre qui trouve que discuter avec les praticiens hospitaliers, c’est se rabaisser ».
Le mouvement d’humeur vise à réclamer des équipements notamment la dotation des trois (3) CHU du Togo et du CHR-Lomé Commune en scanner, la dotation du CHU Kara et du CHU Campus en appareils d’hémodialyse, la mise aux normes des 6 centres hospitaliers régionaux (CHR).
Aussi, les agents exigent l’augmentation de la prime de risques et de contagions en cette période de crise sanitaire, le relèvement des primes de garde et d’astreinte au personnel de santé en mettant une différence entre les week-ends, jours fériés et les gardes ordinaire à compter de 2022.
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Enfin, les agents ayant répondu à l’appel du collectif de syndicats ont réitéré la demande d’audit externe de la contractualisation après 5 ans de mise en œuvre et le remboursement des arriérés de la part de l’État de césarienne aux hôpitaux dans le cadre du projet CARMA.
En attendant la réaction des autorités, le sit-in se poursuit demain jeudi 2 septembre 2021.