
La capitale togolaise accueille du 14 au 16 juin 2022, la réunion de consultation des responsables nationaux des services de laboratoire et diagnostic de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une occasion pour les experts et spécialistes de faire un état des lieux des services de laboratoire dans leur pays respectif et d’échanger sur les nouveaux développements du secteur et les nouvelles stratégies de renforcement des services de laboratoire et diagnostic.
Dans une région africaine où des cas d’affections importantes et de maladies aussi bien transmissibles que non-transmissibles continuent de monter en flèche, le renforcement des laboratoires reste une priorité. Pour Dr Fatoumata Binta Diallo, représentante résidente de l’OMS au Togo, intervenant à l’ouverture au nom de la directrice région Afrique de l’OMS, le diagnostic en laboratoire de qualité permet de mieux orienter les processus de prise de décision des cliniciens, des épidémiologistes, des spécialistes de santé publique et des décideurs politiques.
« La collaboration entre le laboratoire et les cliniciens demeure un élément essentiel pour des soins de qualité, indique Dr Diallo. Parce qu’elle permet non seulement d’avoir un diagnostic précis mais aussi et surtout, un bilan de santé du patient basé sur une évaluation biologique. De plus, le laboratoire de diagnostic joue un rôle primordial dans la détection et la confirmation des épidémies pour une bonne surveillance épidémiologique et une riposte précise et à temps ».
Bâtir des laboratoires de qualité
Depuis 2008, les États membres de l’OMS AFRO ont adopté la résolution AFR/RC58/R2 lors de la 58e session du Comité régional qui soulignait l’urgence de renforcement des laboratoires à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Il est recommandé aussi un investissement important pour améliorer les contributions des laboratoires dans la prise en charge des patients et la surveillance, la prévention et le contrôle des maladies à travers l’élaboration de normes, de standards et à la création d’unités de laboratoire au sein des ministères de la santé pour garantir leur application, le renforcement des politiques nationales et des capacités en ressources humaines et le développement des infrastructures appropriées.
A l’occasion de la réunion de consultation de Lomé, les pays participants feront aussi le point de la mise en œuvre sur le terrain de ladite résolution afin de détecter les failles qui sapent les efforts des pays dans leur marche vers des services de laboratoire de qualité. Des recommandations formulées par les participants permettront à l’OMS de définir de nouvelles actions d’accompagnement aux pays de la région Afrique.
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A noter que la réunion a été ouverte au nom du ministre de la santé du Togo par Dr Kokou Wotobe, secrétaire général qui a salué la tenue d’une telle session à Lomé pour les spécialistes de laboratoire d’Afrique francophone avant de souhaiter à tous, de fructueux échanges.
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