Mardi 25 juin 2024, une délégation composée de la ministre des travaux publics, Zouréhatou Kassah-Traoré et des bailleurs de fonds dont la Banque africaine de développement (BAD), ont entrepris une visite des ouvrages en cours d’exécution, dans le cadre du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (phase II) et de protection côtière. L’objectif est de constater l’état d’avancement et la qualité des travaux lancés à cet effet.
C’est ainsi que sous la conduite de la ministre Zouréhatou Kassah-Traoré, le représentant pays de la BAD, Wilfrid Paterne Abiola, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) au Togo, Joaquín Tasso Vilallonga, entre autres, ont visité notamment, le marché de Baguida, le centre médico-social d’Agbodrafo ainsi que la passerelle de la ville, le centre multifonctionnel d’Abalo-Condji et le poste de péage d’Aného. A chaque étape, ils ont suivi des explications sur les travaux à travers une visite-guidée des maîtres d’ouvrages.
Globalement, il est indiqué un taux de réalisation qui avoisine les 80 %. La majorité des infrastructures liées au projet sont déjà visibles et leurs effets perceptibles. Parmi celles-ci, l’aménagement en 2×2 voies de la section de route Avépozo-Aného (30 km) qui est quasiment terminé. Idem pour les infrastructures socio-économiques connexes réalisées, telles que le Centre Multifonctionnel de jeunes d’Aného, l’extension du marché de Baguida et la réhabilitation du centre de santé à Agbodrafo.
Après le tour des différents ouvrages, le représentant de la BAD, Wilfrid Paterne Abiola a fait part de sa satisfaction de l’exécution du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (phase II), qui permettra avec d’autres initiatives au Togo, de jouir pleinement de ses potentialités géographiques. A cet effet, il a réitéré la disponibilité de l’institution, à continuer par soutenir le gouvernement togolais, dans la réalisation des projets d’infrastructures, dont l’autoroute Lomé-Cinkassé. « Cette route est primordiale pour le pays et la banque reste engagée auprès du Togo pour l’accompagner dans la réalisation des actions« , a-t-il souligné
Joaquín Tasso Vilallonga a indiqué que le projet du corridor Lomé-Cotonou fait partie de l’axe prioritaire défini par l’Union africaine et la CEDEAO. De ce fait, le soutien de l’UE vise à renforcer l’intégration régionale et, à faciliter le transport et l’accès aux biens et services.
Sidi Maïga, responsable des infrastructures à la BOAD, a de son côté salué la bonne conduite du processus d’indemnisation des personnes, ayant libéré l’emprise de 23 mètres en rase campagne et de 24 mètres dans les traversées d’agglomération pour l’élargissement de la route en 2X2. « Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits des travaux réalisés dans les délais », affirme-t-il.
Cependant, la bonne réalisation des travaux ne doit pas occulter les difficultés rencontrées par les entreprises, a rappelé Nayadjakina Amah, directeur général des travaux publics et coordonnateur des projets routiers au ministère des Travaux publics du Togo, qui a salué leur résilience.
Prévu pour prendre fin en 2025, le projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (Phase 2) et de protection côtière (Benin-Togo) contribue au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intrarégionaux et à la protection des côtes togolaise et béninoise. Il est cofinancé à 44,78 millions d’euros par le Groupe de la BAD, à 20 millions d’euros par l’Union européenne, avec également des contributions de la BOAD, de la BID et du Fonds Mondial pour l’Environnement