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Togo-Arrestation de Raphaël Eboahun : les syndicats de la santé demandent sa libération et une nouvelle ambulance pour l’hôpital de Bè

Le collectif des syndicats et organisations corporatistes de la santé du Togo, par la voix de son porte-parole Dr Gilbert Tsolenyanu, a exprimé ce vendredi 27 juin sa vive préoccupation suite à l’arrestation de M. Raphaël Kokou Eboahun, auxiliaire de pharmacie en poste à l’hôpital de Bè. Il appelle à sa libération dans les plus brefs délais et réclame des moyens logistiques pour garantir la continuité des soins dans cet établissement touché par les récents troubles.

Raphaël Kokou Eboahun, surveillant de la pharmacie et porte-parole du collège des délégués du personnel de l’hôpital de Bè, a été interpellé alors qu’il était en service, pour des raisons liées, selon les premiers éléments, à la prise présumée de photos de forces de sécurité. Il est actuellement détenu à la Brigade de Recherche et d’Intervention de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN).

Une délégation syndicale a pu lui rendre visite et suit de près son dossier. « Nous avons saisi les autorités compétentes et mandaté notre collège d’avocats pour engager les démarches judiciaires », a précisé Dr Tsolenyanu.

Dans son communiqué, le collectif dénonce également les incidents survenus autour de l’hôpital le 26 juin, lors des manifestations. L’établissement aurait été affecté par des tirs de gaz lacrymogène, provoquant des perturbations majeures pour le personnel et les patients, et l’incendie de l’unique ambulance de l’hôpital.

Face à cette situation, le collectif demande aux autorités de mettre à disposition une nouvelle ambulance d’ici le lundi 30 juin 2025, afin de garantir la continuité des soins et la prise en charge des patients.

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Le communiqué rappelle également les obligations des États en matière de respect du droit international humanitaire, notamment la protection des établissements de santé et du personnel soignant. « Les hôpitaux bénéficient d’une protection spéciale et ne doivent pas être attaqués », insiste le texte, qui s’appuie sur les Conventions de Genève.

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Enfin, le collectif appelle tous les agents de santé du pays à rester mobilisés, solidaires et professionnels, tout en réaffirmant leur attachement aux principes de la déontologie médicale et aux lois en vigueur.

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