Le préfet d’Agou, Ali Mouzou a échangé avec les confessions religieuses de la préfecture sur la gestion des cultes et les nuisances sonores, vendredi 22 décembre à Agou-Gadzépé.
L’objectif est de les informer sur la note du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire relative aux nuisances sonores.
La rencontre a permis aux leaders religieux d’être informés sur la gestion des cultes, entre autres, la dotation des outils juridiques afin de pouvoir mieux encadrer les lieux de culte. Il s’agissait aussi de leur montrer la vision ou les missions que le gouvernement a assigné à ce ministère pour la gestion de ce secteur. Les échanges ont porté également sur l’implantation anarchique des lieux de cultes entrainant des conflits. Les participants ont été édifiés sur la nuisance sonore générée par l’implantation des lieux de culte à côté des écoles, des dispensaires, des maisons, et autres.
Les hommes de Dieu ont écouté la lecture de la lettre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire, adressée aux présidents des fédérations religieuses qui rappelle entre autres que les nouvelles implantations de lieux de culte sont formellement interdites. La note relève également que les jours officiels de culte sont les dimanches pour les confessions d’obédience chrétienne et les vendredis pour les musulmans ainsi que l’interdiction formelle des célébrations en semaine, de lundi à samedi.
Le préfet d’Agou, Ali Mouzou a fait savoir qu’en 2017, la direction des cultes a recensé 5.500 églises, toutes catégories confondues, 2.500 mosquées et 500 couvents, soit 8.500 lieux de culte. En 2022, un autre recensement révèle 22.000 lieux de culte au Togo, soit 13.500 lieux de culte d’augmentation en cinq ans, a-t-il confié. Le préfet a indiqué que la direction des cultes a trouvé un mécanisme en disposant des sonomètres qui consistent à mesurer le degré du bruit.
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Le représentant du pouvoir central a attiré l’attention des responsables religieux sur les pratiques anormales sur les lieux de culte. Il a cité les diffamations et les agressions verbales dans les lieux de culte ; les agressions sexuelles et atteinte aux mœurs ; l’adultère et trouble dans la vie des familles ; les publicités mensongères dans les lieux de culte, des usurpations de titre, les troubles à l’ordre publique, l’escroquerie et abus de confiance et l’extorsion de fonds. Le préfet a appelé les leaders religieux à collaborer pour éviter que les vendeurs d’illusion ne viennent mettre en mal le rôle fondamental et intrinsèque reconnu aux églises.
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Les leaders religieux se sont réjouis de cette rencontre et se sont engagés à travailler main dans la main pour la cohésion sociale, la paix et la sécurité dans la préfecture.
Avec ATOP