Une cinquantaine d’étudiants en médecine et pharmacie de la faculté des sciences de la santé de l’université de Lomé ont été entretenus, les 30 novembre et 1er décembre 2023, sur les problèmes liés aux violences du genre à Lomé.
La rencontre organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec l’Association des étudiants en médecine, pharmacie et ondotostomatologie du Togo ( AENPO) s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activismes de lutte contre les violences basées sur le genre célébrés chaque année du 25 novembre au 10 décembre. L’objectif est, selon Dr Diallo Fatoumata, représentante résidente de l’OMS au Togo, d’éclairer ces étudiants, leur donner des éléments sur ces phénomènes qui sont toujours d’actualités afin de les permettre dans le futur, de bien mener leur profession dans le respect des secrets de l’art médical.
« L’OMS et le Système des Nations Unies ont fait de la lutte contre l’harcèlement, l’exploitation, l’agression sexuelle entre autres une priorité et ils appliquent une tolérance zéro à l’égard des auteurs », a-t-elle indiqué.
Ainsi, lors de cette rencontre, les futurs médecins ont été édifiés sur plusieurs thématiques dont comment détecter rapidement les signes d’une agression chez un patient, le dispositif légal au Togo, le mécanisme d’accompagnement notamment.
Dr Dusabe Angélique, psychologue clinicienne au CHU Campus a présenté quelques symptômes émotionnels qui entraînent souvent des traumatismes chez des patients qui auraient subis de violences. « C’est un travail très intense qui doit se faire et si on ne forme pas les médecins sur l’existence de ces symptômes, des fois, ils peuvent passer à côté du traitement et faire trainer des patients avec ces traumatismes », a-t-elle souligné.
La rencontre a également servi de cadre de partage d’expériences et de sensibilisation, puis a débouché sur des recommandations à l’endroit de l’OMS qui seront suivies par comité d’évaluation, de protection, de dénonciation et de prise en charge des victimes au niveau de la faculté.
Lire aussi-Grand Lomé : 2 enseignants suspendus pour violences sur élève
Il faut rappeler qu’au Togo, une femme sur 5 subit chaque année, des actes de violences. Qu’elles soient psychologique, verbale, sexuelle ou physique, elles sont punies par la loi.
Lire aussi-Togo : assistance financière pour des femmes victimes de violences basées sur le genre