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COVID-19 : la communication, outil de riposte des missions de paix de l’ONU

Protéger, aider, expliquer. À ces trois mots d’ordre, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies pourraient ajouter un quatrième : communiquer. Face à la menace que fait peser la COVID-19 sur leurs personnels et sur les populations locales, elles exploitent tous les canaux à leur disposition pour atteindre les communautés et partager des informations précises sur le virus et ses effets. Mais elles font bien davantage.

Nos missions travaillent également en étroite collaboration avec les autorités nationales pour soutenir leurs efforts contre la pandémie », a fait observer Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, dans une récente tribune consacrée au rôle des Casques bleus dans la lutte contre le coronavirus.

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« Nous leur fournissons un soutien multiforme », a-t-il précisé.  « Nous facilitons les communications à distance grâce à nos moyens de communication, nous contribuons à assurer le maintien des chaînes d’approvisionnement essentielles, et notre personnel sensibilise les communautés au coronavirus, par le biais des radios locales et des réseaux sociaux, ou encore lors des patrouilles ».

De fait, la plupart des 13 missions de paix sont aussi présentes sur les ondes et les plateformes numériques que sur les théâtres d’opération pour diffuser des messages de prévention et d’atténuation des risques, en concertation avec les autorités. Dans un souci d’efficacité, plusieurs d’entre elles, à l’image des Missions de stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et au Mali (MINUSMA), ont encouragé les gouvernements à adopter une stratégie de communication nationale unifiée sur la COVID-19.

Pour que l’information passe, il importe que « les mesures barrières qui ont été mises en place par le ministère de la santé et par les experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) puissent être comprises et acceptées par la population », expliquait Charles Bambara, Directeur de la Division de la communication stratégique de la MINUSCA, le 30 avril, lors d’une séance de formation de professionnels des médias publics centrafricains à la communication de crise.

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À cette fin, les missions s’appuient sur des relais d’opinion, des voix respectées au sein des communautés, et transmettent leurs messages dans les langues des pays. Elles collaborent intensivement avec les journalistes locaux, quitte à leur fournir des images de réponses appropriées à la menace COVID-19, comme le fait la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Elles utilisent aussi leurs propres instruments de communication pour s’attaquer aux impacts directs et indirects de la pandémie, dans le cadre strict de leur mandat.

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