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Lomé : pourquoi une piste rurale à Tokoin Habitat ?

À Tokoin Habitat, l’indignation gronde. Du carrefour Poste jusqu’au terrain d’Agaza, les riverains de cette voie nouvellement aménagée dénoncent la qualité des travaux réalisés, notamment le choix du sable rouge comme revêtement principal. Une option qui, selon eux, soulève une poussière excessive, mettant en péril leur santé et leur cadre de vie.

« Il aurait mieux valu ne rien faire », se lamente une habitante du quartier, visiblement irritée. « Ce sable, c’est pire que les trous qu’il y avait avant. Il suffit qu’une moto passe pour que tout s’élève. »

Sur le terrain, la poussière est omniprésente. Pour dame Akossiwa, vendeuse de repas au bord de la route, la situation devient « invivable ».

« On respire la poussière du matin au soir. Les clients n’osent plus s’asseoir pour manger. C’est mauvais pour notre santé, mauvais pour nos affaires. Le gouvernement doit demander à l’entreprise de venir compléter les travaux, au moins en posant du gravier. »

 

Le mécontentement est partagé par plusieurs habitants et commerçants du secteur, y compris des responsables d’entreprises implantées le long de la voie.

« Pourquoi une piste rurale dans une zone résidentielle en pleine ville ? », interroge un entrepreneur. « Tokoin Séminaire n’est pas un village. »

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Selon les normes de construction routière et les principes du développement durable, l’aménagement d’une voie doit améliorer le cadre de vie et favoriser l’activité économique, sans compromettre la santé humaine ni l’environnement. À Tokoin Habitat, ces objectifs semblent loin d’être atteints.

La population exhorte les autorités à intervenir rapidement. Car si rien n’est fait, préviennent les riverains, les risques sanitaires s’aggraveront, notamment les affections respiratoires déjà redoutées.

Face à cette situation, la responsabilité environnementale des entreprises prestataires est également mise en cause. La pose d’un simple sable rouge ne saurait, aux yeux des habitants, remplacer un vrai travail de bitumage ou de stabilisation durable.

Le gouvernement togolais, qui fait de la santé publique une priorité, est donc interpellé. Une solution d’urgence est attendue pour protéger les populations de cette piste sablonneuse devenue un danger quotidien.

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