Société

Togo : Nathaniel Olympio dénonce des « contrevérités » du ministre des Droits de l’Homme sur France 24

Le climat politique reste tendu au Togo. Nathaniel Olympio, leader du Parti des Togolais et porte-parole du front « Touche Pas à Ma Constitution », a vivement réagi aux propos tenus par Pacôme Yawovi Adjourouvi, ministre des Droits de l’Homme, lors d’un récent entretien sur France 24.

Pour l’opposant togolais, les déclarations du ministre présentent une image déformée de la réalité des libertés publiques dans le pays. Il s’étonne notamment de voir un représentant du gouvernement faire l’éloge de la liberté d’expression sur une chaîne dont la diffusion a été suspendue au Togo, une contradiction qu’il n’a pas manqué de souligner.

Des critiques sur le droit de manifester

Nathaniel Olympio a rappelé que la dernière manifestation autorisée de l’opposition remonte au 26 janvier 2019. Selon lui, depuis cette date, les restrictions n’ont fait que s’accentuer. Il dénonce notamment la loi de 2019, qu’il qualifie de liberticide, et l’interdiction générale de manifester instaurée en 2022, toujours en vigueur sous prétexte de menace sécuritaire.

« Parler de respect des libertés dans ces conditions relève de la désinformation », a estimé le leader politique, tout en accusant le ministre Adjourouvi de « travestir la réalité devant la communauté internationale ».

Une lettre restée sans réponse

Autre point soulevé par l’opposant : la situation des détenus politiques. Nathaniel Olympio affirme avoir adressé une lettre officielle au ministre le 29 août 2024, sans obtenir de réponse un an plus tard. Pour lui, ce silence traduit un manque de considération pour les préoccupations citoyennes liées aux droits humains et à la justice.

Un débat relancé sur les libertés au Togo

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En concluant sa déclaration, Nathaniel Olympio a qualifié les propos du ministre de « balivernes », estimant qu’ils visent à masquer les restrictions croissantes des libertés fondamentales au Togo.

Cette sortie remet en lumière les tensions persistantes autour des questions de gouvernance, de démocratie et de droits civiques dans le pays, alors que les acteurs politiques multiplient les prises de position en vue d’un éventuel retour à un climat de dialogue.

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