Au fur et à mesure que l’on s’approche du 18 mai, date du congrès électif de l’Union Africaine de Judo (UAJ) à Rabat, la Fédération Internationale de Judo s’ingère de plus en plus maladroitement dans le processus, en prenant fait et cause pour le Malgache Siteny Randrianasoloniaiko, candidat à la présidence de l’UAJ.
Se dirige-t-on à l’UAJ vers le scénario électoral à la CAF ? Ça en a tout l’air. En pleine campagne, des deux candidats qui se positionnent pour briguer la présidence de l’UAJ, à savoir le président de la Fédération Tchadienne de Judo, président du Comité Olympique et Sportif Tchadien, Me Abakar Djermah Aumi, et le Chairman sortant de l’UAJ, Siteny Randrianasoloniaiko, le second a du mal à cacher que sa candidature semble être portée par la Fédération Internationale de Judo et n’hésite pas à le dire à qui veut l’entendre. Promesses de postes à la FIJ à l’endroit des présidents des fédérations de judo sur le continent, avantages pécuniaires, pressions et intrusion de la FIJ dans le processus électoral de l’UAJ, Siteny Randrianasoloniaiko ne jure aujourd’hui que par la FIJ pour être élu président de l’UAJ en mai prochain.
C’est ainsi que fin mars dernier, le Chairman sortant de l’Union Africaine de Judo s’était rendu au Kenya où il s’est une nouvelle fois illustré comme le pion de la FIJ. Il a notamment déclaré que l’UAJ et la FIJ avaient choisi le Kenya pour le Grand Chelem, la troisième épreuve de judo la plus prestigieuse au monde après les Jeux Olympiques et les Championnats du Monde. Face à ces nouvelles promesses de Siteny Randrianasoloniaiko, l’opinion se pose plusieurs questions : « sur quelle base un candidat à la présidence de l’UAJ peut-il faire des promesses ou prendre unilatéralement des engagements au nom de la FIJ ? Comment expliquer l’utilisation abusive de la FIJ en pleine campagne électorale par un candidat à la présidence de l’UAJ ? Quelle explication peut-on donner à cette intrusion démesurée de la FIJ dans le processus électoral de l’UAJ ? »
Lire aussi-Judo : Me Djermah Aumi et une équipe de rêve à la conquête de l’UAJ
Les réponses à ces questions semblent renvoyer justement au scénario de la CAF où la FIFA a imposé à l’Afrique, un homme élu par acclamation à la tête de l’instance continentale de football. A quelques jours du congrès électif de l’UAJ, Siteny Randrianasoloniaiko s’illustre négativement par des procédés qui sont en contradiction avec le code moral du judo. Voulant faire du neuf avec du vieux, le Malgache multiplie les bourdes.
Nous reviendrons dans les prochains jours sur d’autres aspects de ce processus électoral.
Cécile Sama