Trois spécialistes des TICs ont lancé l’initiative de fabrication de respirateurs artificiels et de visières de protection à l’aide de l’imprimante 3D. Oussia Folly-Bebe, Sylvestre Olando et Komlan Akakpo de l’institut national des sciences de l’éducation (INSE), de l’Université de Lomé avec l’appui du comité scientifique de ladite université ont mis ensemble leur talent pour aider le corps médical à affronter avec sérénité la période de la pandémie de coronavirus au Togo.
L’arrivée brusque de Covid-19 au Togo a mis à rude épreuve les systèmes de santé du pays, exposant davantage le personnel soignant et ceux, dans la société qui sont en contact avec une grande masse. C’est ainsi, que trois intelligentsias spécialistes des techniques de l’information et de la communication ont sauté sur l’occasion pour apporter assistance à ces personnes de plus en plus angoissées dans un élan de solidarité.
« Nous avons les compétences techniques, les technologies nécessaires et nous nous sommes demandés ce que nous pouvons faire avec notre imprimante 3D, les découpeuses et accessoires pour pouvoir assister le corps médical durant cette crise et c’est de là, l’idée de voir les défis actuels par rapport à la crise est venue. Nous avons alors identifié les solutions sur lesquelles nous pourrons travailler et proposer des outils qui pouvaient être directement utilisables ici », a expliqué Oussia Folly-Bebe, l’un des membres de l’équipe.
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Avec la concrétisation des idées, des recherches ont été lancées pour s’inspirer des initiatives d’ailleurs et des types de modèles de respirateurs et de visières à monter ainsi que les matériels à trouver sur le marché local togolais. « Notre objectif est de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’ailleurs(…) », assure M. Foly-Bébé.
En quelques semaines, plus 500 viscères de protection sont produites et livrées en majorité à des « pharmacies, dont les agents exposés aux comptoirs l’utilisent », assure Folly-Bébé. Des médecins font aussi la demande, et des modèles sont en test pour choisir ce qui leur conviendrait également. « Ils ont des normes un peu différentes », glisse-t-il.
Des travaux d’amélioration se poursuivent sur le premier prototype de respirateur artificiel souligne l’équipe qui espère lancer très rapidement une production de masse.