Depuis plusieurs jours, les Togolais font face à de graves perturbations de la connexion internet, touchant aussi bien les données mobiles que les services ADSL et fibre optique. Cette situation, que certains qualifient de « blackout numérique délibéré », survient dans un contexte sociopolitique tendu, marqué par des manifestations, une campagne électorale en cours, et un climat de méfiance généralisée.
Aucune explication formelle n’a encore été fournie par les autorités ni par l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) ou les principaux opérateurs télécoms. Plusieurs observateurs soupçonnent une mesure de contrôle gouvernemental dans un climat de forte contestation sociale.
Des activistes parlent d’une stratégie visant à entraver la circulation de l’information, alors que les manifestations des 26, 27 et 28 juin dernier ont fait plusieurs blessés et au moins 7 morts selon la société civile.
Dans un pays où la fracture numérique est encore profonde, une telle interruption accentue la marginalisation des populations rurales, souvent déjà exclues des circuits d’information classiques.
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