
Face aux appels à la violence relayés depuis l’étranger et à l’amplification des tensions sur les plateformes numériques, le gouvernement togolais envisage une régulation des réseaux sociaux, accusés de contribuer à l’instabilité et à l’insécurité dans le pays.
Lors d’un point de presse tenu ce mercredi à Lomé, le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba, a justifié cette orientation par la nécessité de protéger les citoyens, en particulier les plus jeunes.
« Avec ce qui se passe sur les réseaux sociaux, nous avons l’obligation de protéger nos enfants. Nous sommes un État de droit et nous prendrons des mesures. Nous avons un corpus juridique nécessaire pour réguler les réseaux sociaux », a-t-il déclaré.
Préserver l’ordre public dans un contexte sensible
Le gouvernement pointe du doigt la propagation de contenus incitant à la haine ou à la désobéissance civile, souvent diffusés depuis l’extérieur du pays. Une régulation ciblée est donc à l’étude afin de préserver la cohésion sociale et l’ordre public, sans porter atteinte aux libertés fondamentales garanties par la Constitution.
Enquête sur des exactions présumées
Abordant également les accusations d’exactions imputées aux forces de l’ordre et la présence présumée de miliciens dans certaines localités, le ministre a confirmé qu’une enquête est en cours.
« Si les faits sont avérés, les responsabilités seront situées et des mesures appropriées seront prises », a-t-il assuré.
Le gouvernement appelle par ailleurs la population à faire preuve de vigilance et à éviter toute forme de manipulation, particulièrement via les canaux numériques.
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