Comment gérer les conflits et amener les populations à cultiver les valeurs de paix ? Cette question a été au cœur d’une rencontre vendredi 25 octobre 2019 et samedi 26 octobre à Lomé entre la branche togolaise du Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP-Togo) et une quarantaine de professionnels de médias venus des régions du Togo. L’occasion a permis aux organisateurs de dresser le bilan de leurs actions menées dans ce sens et de prendre de nouvelles résolutions pour un meilleur accompagnement des médias dans le processus d’éducation à la paix.
Selon les premiers responsables de Wanep-Togo, le bilan est plutôt positif mais beaucoup de choses restent à faire pour que, les médias dans leur ensemble, puissent être mieux organisés dans le traitement des informations. « Lors d’une formation en octobre 2018, des résolutions ont été prises et il était bien de savoir jusqu’à quel degré ces résolutions ont été mises en œuvre dans les médias. Nous avons constaté, quand même constaté durant toute année, une réduction de la diffusion des messages violents et ou érotiques sur certains médias et la création d’émission en faveur des messages éducatives promouvant la paix », ont-ils indiqué.
Fait inévitable
Au cours de la rencontre, les échanges ont porté sur les questions liées aux « conflits comme faits inévitables » puis « la haine et la paix comme construction sociale ». A travers ces thématiques, « nous voulons amener les médias à comprendre que le conflit est un fait social inévitable, mais la gestion qu’on en fait devient une construction sociale qui dépend de chaque individu », a expliqué Noviékou Da-do, coordinatrice nationale de Wanep-Togo avec exhortation à chaque participant à en faire une construction positive de la gestion du conflit.
D’après Mme Noviékou, des initiatives sont prises pour encourager les médias à poser des signalétiques sur des films à caractère violent et ou érotique pour permettre aux parents d’être conscientisés afin d’éviter aux enfants une exposition à des violences qui affectent leur personnalité ou leur développement personnel.
« Nous voulons construire une société où, demain les jeunes d’aujourd’hui deviendront des adultes de valeurs de paix et cela nous amène à réfléchir sur les voies et moyens à asseoir pour que, en tant que médias les actions n’influencent pas ces adolescents et jeunes qui, en fait sont la relève de demain », a-t-elle ajouté.
La contribution des médias sur la question de l’extrémisme violent a été également abordée au cours de la rencontre. Une communication a été faite par le commissaire principal Tchendo, cadre du ministère de la sécurité.
Une académie pour les médias a été lancée afin d’approfondir les questions qui sera organisé au cours du mois de novembre.