Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et Djossou Gérard en charge des questions des droits de l’homme de la Dynamique ont été inculpés vendredi 4 décembre pour « groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Sous mandat de dépôt, ils sont en quarantaine au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) avant de regagner leur cellule en prison.
C’est la fin de l’épisode? Vendredi les deux responsables de la DMK arrêtés le week-end dernier ont été fixés sur leur sort. Présentés au procureur de la République près le tribunal de Lomé, Essolizam Poyodi ils ont été ensuite envoyés devant le juge d’instruction qui les a inculpés et placés sous mandat de dépôt.
Une surprise pour la défense, qui ne veut pas se montrer vaincue. « Nous nous battrons farouchement pour la sortir rapidement de là.Les éléments dont le Procureur est en possession ne peuvent pas fonder cette poursuite. Car, sincèrement, elle est innocente », a réagi Me Darius Atsoo, son avocat chez Focus Infos.
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Femme politique et défenseuse des droits humains de 61 ans, Adjamagbo-Johnson est fondatrice du groupe d’action et de réflexion Femmes, Démocratie et Développement (GF2D). Et à ce titre plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont réclamé leur libération. Mais, peine perdue.
« Montage grotesque »
Pour la DMK et la CDPA, les faits avancés par le procureur de la république relève d’un « montage et d’accusations grotesques ». De ce fait, ils demandent la libération immédiate de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et de Djossou Gerard, qui fut le représentant d’Agbéyomé Kodjo à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
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« Nous trouvons dommage ces intimidations, elles ne règleront rien. Le régime en place gagnerait plutôt à laisser tomber les représailles parce que c’est une fuite en avant. Ces méthodes ne pourront pas faire renoncer la DMK à la lutte pour l’alternance pacifique actée par le peuple togolais le 22 février 2020 », a déclaré Adjamagbo-Johnson quelques heures avant son arrestation.