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Approche « Une seule santé» : des experts des pays de la CEDEAO se concertent à Lomé

Pendant trois jours, ils  vont faire la revue de l’implémentation de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest et définir de nouvelles stratégies pour renforcer la coordination multisectorielle en matière de prévention, de détection et de réponse aux menaces à la santé. La rencontre  de Lomé vise à encourager l’adoption et la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest, en appui aux interventions du Programme de sécurité sanitaire mondiale. 

Y prennent part à la rencontre, des représentants de l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS), du Centre régional de santé animale (CRSA) l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’OIE, la FAO, l’USAID-Bureau régional santé et la Banque mondiale.

Selon les experts,  les êtres humains, les animaux et les végétaux partagent le même écosystème et les risques de contamination des maladies ainsi que leurs propagations augmentent avec les tendances modernes de la mondialisation, la croissance démographique rapide, les changements climatiques, le développement économique et l’urbanisation de masse. 

En Afrique de l’Ouest, 75% des nouvelles épidémies au cours des dix dernières années sont causées par des zoonoses, telles que les fièvres virales hémorragiques (Ebola, Marburg, fièvre de la vallée du Rift, fièvre de Lassa), la fièvre jaune, la grippe, la peste et l’anthrax…

« Ces épidémies ont montré le faible niveau de la collaboration intersectorielle dans nos pays respectifs et entre nos pays de la région en matière de prévention, de détection et de riposte rapide face à ces urgences sanitaires », a déclaré le secrétaire général du ministère de la santé  du Togo, médecin-colonel Awoussou Sossinou. A l’en croire, l’approche « une seule santé », offre le cadre idéale pour cette collaboration , car « elle se veut être une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale, et environnementale aux échelles locales, nationales, régionales et planétaire ». « Pour l’efficiente er l’efficacité, cette approche a été alignée sur le règlement sanitaire international (RSI) 2005 et la stratégie de surveillance intégrée des maladies et ripostes (SIMR) pour la région africaine », a-t-il rappelé.

Des avancées mais…

Selon l’OMS, d’importants progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de l’approche «  Une seule santé ». Plus de 50% des pays ont élaboré des plans d’action nationaux pour la sécurité sanitaire et pour la résistance aux antimicrobiens en utilisant l’approche « Une seule santé » et près de 25% ont élaboré des stratégies dans le cadre des ateliers nationaux pour renforcer la collaboration et la coordination à l’interface homme-animale-environnement.

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Cependant, d’importantes lacunes  subsistent dans l’institutionnalisation de l’approche au niveau des pays. Une évaluation conduite en 2018 par l’OMS dans  sept  pays de la sous-région bénéficiant  du projet REDISSE  dont le  Togo a mis en exergue les difficultés à mettre en œuvre l’approche de manière efficace.

« Cette rencontre nécessitera un plus grand engagement politique et surtout un décroisement entre les différents secteurs de développement. Pour la mise en place d’interventions conjointes, la bonne volonté ne suffit pas, il faut davantage tenir compte des réalités de planification, d’exécution et de budgétisation propres au contexte national et régional de chaque pays », a indiqué  Dr Diallo Fatoumata, représentante de l’OMS au Togo.  

Il est à rappeler que le concept « Une seule vie » a été introduit au début des années 2000. Il requiert un mécanisme intégré et collaboratif afin de rassembler de façon efficace et efficiente, des informations des capacités ainsi que des expertises au sein et à partir de tous les secteurs en vue d’assurer la protection des vies humaines, de la faune et de l’environnement.

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