La priorité à la politique sociale était l’objectif du troisième mandat de Faure Gnassingbé. A quelques mois de la fin de son quinquennat, les togolais s’interrogent.
A la place du « paradis espéré », ce fut plutôt un « enfer» commente un observateur. « On a assisté à des augmentations tout azimut des prix sur le marché, la misère a fini par transformé les togolais en malheureux », ajoute un jeune opérateur économique. Mais le Chef de l’Etat l’avait-il voulu ainsi ? Non, a-t-il répondu jeudi 31 octobre, affirmant qu’une priorité a été accordée au remboursement de la dette du pays, qui avait dépassé le seuil fixé par l’Union Economique et monétaire ouest-Africaine (UEMOA).
«Le remboursement de la dette a constitué la part la plus élevée de notre budget. J’aurai préféré que ça soit l’éducation, la santé, l’agriculture, mais la réalité à laquelle je me suis confronté c’est que, je dois rembourser mes dettes », a-t-il expliqué.
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Aujourd’hui, dit-il, les fondamentaux ont été posés pour jouer sur le taux de pauvreté élevé dans le pays comme dans la sous-région. La tendance est baissière de 1,6% entre 2015 et 2017 passant de 55,1% à 53,5 mais beaucoup reste à faire. « Il faut nécessairement le réduire mais cela passe par une bonne gestion, et c’est ce cadre que nous sommes en train de créer », a affirmé le président de la République.
Pour ce faire, Faure Gnassingbé et toute son équipe, veulent rendre le climat des affaires attrayant pour susciter des investissements privés, sources de création de richesse abondante et d’emplois. Et c’est de bonne guerre.