Scrutin sous surveillance de l’ONU, Commission électorale nationale indépendante dirigée par un international, …., les partis politiques réunis au sein de la coalition des 14 partis réduite à six, ont recommencé avec le même refrain, à quelques mois de la présidentielle de 2020. Face à la presse jeudi à Lomé, Adjamagbo-Johnson et ses camarades demandent le recours à un organisme de l’ONU pour l’organisation et la supervision de la prochaine présidentielle au Togo.
Souci de transparence
La coalition des 14, connue pour ses positions « radicales » avant les législatives, qu’elle a finalement boycotté le 20 décembre 2018 renoue avec les anciennes habitudes. Le groupe, réduit à six formations politiques après le départ d’ADDI, pose ses conditions pour la présidentielle de 2020. Dans une déclaration faite jeudi lors d’une conférence de presse, elle propose « dans un souci de transparence absolue, que l’ensemble du processus d’organisation de la prochaine élection présidentielle soit placée sous la supervision d’une structure neutre des Nations-Unies qui aura en plus de sa mission de supervision, celle de procéder à l’audit du processus et plus particulièrement du fichier électoral et de l’indépendance de la CENI ». « La C14 propose également que la même structure procède à la certification des résultats avant leur publication ». « Il ne s’agit pas de la première que cette coalition fait une telle demande, rappelle un observateur de la vie politique togolaise. En 2018 avant les législatives du 20 décembre, la même sollicitation a été faite conduisant la Cédéao à déléguer des experts auprès de la CENI mais, cela n’a pas suffit. Au final, l’organisation communautaire a été plutôt prise pour cible et traitée de tous les noms ». « Cette demande risque de ne pas aboutir », prévient M. Kwadjo, citoyen.
Mais pour la Coordinatrice, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la supervision de l’ONU est la seule voie aujourd’hui pour réaliser l’alternance au Togo et ceci, passera par la présentation d’un candidat unique pour l’opposition.
Ni nécessaire ni suffisante pour l’alternance
Pour le président d’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), professeur Aimé Gogué, dont le parti a déserté les rangs de la C14, le 26 septembre « la candidature unique n’est ni une condition nécessaire ni suffisante pour l’alternance et ce, en raison des difficultés pour sa réalisation ». « En dépit de cela, ADDI a bien accepté participer au processus, je peux affirmer qu’à ma connaissance je suis le seul leader à avoir pris un engagement écrit de respecter le choix d’un candidat unique qui ne serait pas d’ADDI », a indiqué le professeur à 24heureinfo.com.
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Pour le Nouvel Engagement Togolais (NET,oppoition), Gerry Taama, « L’union des partis de l’opposition n’est plus désormais une fatalité. Que chacun aille travailler sur le terrain pour créer les conditions d’un second tour et fédérer ensuite les suffrages ». « Ça fait des années que ce sujet pollue le débat politique. Cette idée est certes séduisante, mais superficiellement uniquement. Quand on l’aborde avec rigueur et sans passion, on se rend compte que c’est le type de solution qui n’est pas la bonne pour notre pays », a récemment commenté le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre dont le parti sera en congrès les 18 et 19 octobre prochains.
Après les modifications de la constitution togolaise instituant deux tours à la présidentielle, la candidature unique de l’opposition ne doit plus « du moins » être une obligation, car s’il y a deuxième tour, des alliances peuvent se faire, relève un professionnel de droit.