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Dans Kpendjal, le projet THIMO peut être une solution pour les jeunes

Pour manque  d’infrastructures socio-économiques surtout de santé, la population de Mandouri dans le Kpendjal, surtout celle de Tambigou  s’estime exclue  de la vague de  réalisations et des programmes du gouvernement, même si le programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) a été lancé dans la ville en 2016. « Les lampadaires construits par le ministère de l’énergie  sont tombés en panne et ne sont pas réparés  jusqu’à ce jour », déplore un habitant. En plus des besoins sociaux  de base, la préfecture fait face actuellement à un problème d’accès  au réseau de l’opérateur  privé Moov. « Depuis des mois, je dis bien des mois, nous faisons des forfaits  mais  nous n’avons pas de signal », déplore un enseignant joint au téléphone.

«A chaque fois, qu’il y a la transhumance, nous enregistrons des affrontements entre les paysans et les peuls, les couloirs de passage  existent mais les peuls transhumants ou sédentaires ne veulent pas les respecter », déplore un officier de police, qui s’est plaint aussi du nombre réduit de policiers et de gendarmes, qui parfois sont submergés par les interpellations.  Dans cette partie  de la région des Savanes, située à plus de 70 kilomètres, la pauvreté est extrême. L’incidence de pauvreté dans les savanes est passée de 87,3% en 2011 à 65,0% en 2017 selon la carte de pauvreté publiée par l’INSEED.

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 Estimée  à plus de 200 000 habitants, la population est formée majoritairement par les ethnies moba et peuhl.   Les zones rurales vivent de l’élevage extensif et des cultures vivrières de l’igname et du manioc.

En quoi THIMO est une solution

 Pour faire occuper les jeunes et mettre fin à l’exode rurale,  le projet THIMO, en cours d’exécution dans 200 villages du pays et  financé par la Banque Mondiale peut être une solution, estime un  cadre du milieu. « Au moins Thimo- travaux à haute intensité de main-d’œuvre -, permettra  à des jeunes handicapés ou non, déscolarisés ou non-scolarisés, en situation de pauvreté dans notre milieu  d’avoir de petit revenu et de lancer quelques choses à la fin du projet. Nous estimons que le gouvernement doit penser à ces types de projets dans notre milieu si non, les jeunes partiront tous et laisseront les personnes âgées dans la localité »,  alerte un acteur de la société civile  actif dans le milieu.

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Le projet THIMO dans sa forme actuelle de mise en œuvre permet aux  jeunes  ciblés   de participer à des travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) qui caractérisent la phase de volontariat communautaire à laquelle, ils sont appelés. Ils percevront à ce titre la somme de 15.000 francs CFA chaque dix (10) jours de travail, et ce, durant quatre (04) mois.   Ils bénéficient également au cours de leur mission de volontariat, des formations sur le développement d’affaires et sur les compétences de vie. « Avec ces compétences, nous estimons que les jeunes ne penseront plus à quitter leur maison pour des aventures incertaines », ajoute un cadre du milieu.

En outre, le projet permet de rendre les localités et villes propres.

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