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Mort du Colonel Madjoulba Bitala : pour la vérité, le Togo recourt à l’expertise française

Le Togo a décidé de recourir à l’expertise française pour déterminer avec exactitude, la cause de la mort  du colonel Bitala Madjouba, dans la nuit du 3 au 4 mai  2020.  Après les résultats de l’enquête menée par la commission Général Yark Damehane, la justice togolaise a décidé de faire appel à l’expertise internationale.

Selon les informations exclusives de RFI, des scellés composés des pistolets et des douilles saisis par les autorités togolaises à l’intérieur du camp militaire où le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er bataillon d’intervention rapide (BIR), a été assassiné ont été remis à la justice française par son frère aîné, colonel Calixte Madjoulba, ambassade du Togo en France.

Pour tenter de confondre le ou les auteurs de l’assassinat, les enquêteurs ont décidé de procéder à des expertises balistiques. Leur idée est de comparer la balle retrouvée sur le corps de la victime avec celles des armes appartenant à des militaires du camp. Environ 75 pistolets ont ainsi été saisis avec leurs cartouches.

Selon une source proche de l’enquête, le juge en charge de l’affaire a alors émis des commissions rogatoires internationales à des fins d’expertises balistiques. Comme plusieurs pays africains, la France, via une demande d’entraide judiciaire, a été sollicitée pour procéder à ces expertises. Une demande rapidement acceptée par Paris.

Lire aussi-Togo : Les évêques demandent justice pour le colonel Bitala et autres

De quoi est-il mort?

Cette démarche semble indiquer une chose : deux mois et demi après les faits, les autorités togolaises ne sont toujours pas parvenues à identifier le ou les assassins et surtout à comprendre pourquoi le commandant du 1er bataillon d’intervention rapide (BIR) a été tué. Parmi les hypothèses évoquées, il y a celle d’un assassinat lié à des rivalités ethniques au sein de l’armée, celle d’un règlement de compte en lien avec de possibles trafics, et même celle d’un message adressé au clan présidentiel – dont l’officier assassiné et surtout son grand frère sont réputés proches – , mais le mystère reste entier.
Pas encore d’arrestation

« Personne n’est arrêté pour le moment dans le cadre de l’enquête judiciaire », assure cette source proche du dossier. Une enquête militaire est également en cours, mais il est difficile d’obtenir des détails. Cet assassinat apparaît d’autant plus mystérieux que le colonel a été assassiné quelques heures après l’investiture du président Faure Gnassingbé à laquelle il venait d’assister.

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Pour l’heure, le corps est toujours gardé à la morgue de Lomé  malgré plusieurs manifestations  réclamant le corps dans son village natale.

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