
Doufelgou exige le corps de leur fils, colonel Madjoulba Bitala, chef corps du 1er Bataillon d’intervention rapide d’Agoè-Nyivé, retrouvé mort le 4 mai dans son bureau. Ce lundi, une seconde manifestation a été organisée par des jeunes de la préfecture située à 450 Km au nord de Lomé avec au moins un blessé.
Qui a tué le chef corps du 1er BIR des forces armées togolaises, colonel Bitala Madjoulba? Dans quelles circonstances est-il mort? Et pour quel objectif? Où est le corps? … C’est à ces questions que la population de Doufelgou, préfecture originaire du défunt, précisément Siou veut avoir des réponses et, a manifesté ce lundi pour une seconde fois. Mais cette fois-ci, l’exigence était la remise du corps aux parents pour des rituels suivis d’enterrement.
« Ce matin, les populations de Siou ont entamé une seconde marche, vite rejoint par les frères des cantons de Koka, Tenega, Baga et Niamtougou, pour réclamer le corps du colonel Madjoulba assassiné dans son camp dans la nuit du 4 mai. Elles se dirigent actuellement vers la préfecture », indiquait Gerry Taama sur sa page Facebook.
Lire aussi-1er BIR : Le Lt-col Tchangani Atafaï prend le commandement
Selon la tradition, explique-t-il « quand une personne meurt assassinée, on ne laisse pas le corps à la morgue. Il y’ a des rites spéciaux à faire, et on l’enterre immédiatement ». « Au point où nous en sommes, nous ne réclamons même plus justice. Simplement le corps du défunt pour son inhumation. Lui-même fera son combat dans l’au-delà », assure Taama.
Né le 13 septembre 1968 à Siou, Bitala Madjoulba a été formé à l’Ecole Nationale des Officiers d’Active du Sénégal et est breveté de l’Ecole de Guerre du Cameroun en 2013. Il a occupé plusieurs postes dans l’appareil militaire dont des intérims au commandement du Centre d’Entraînement des Opérations de Maintien de la Paix (CEOMP), au commandement du 2° Régiment d’Infanterie d’Adidogomé et enfin chef corps du 1er bataillon d’intervention rapide des FAT jusqu’à son décès.
Lire aussi-Décès du col Madjoulba Bitala : Doufelgou exige la vérité à travers une marche silencieuse
Présent à l’investiture du président de la République le 3 mai, il a été retrouvé mort le lendemain dans son bureau dans une marre de sang. Des enquêtes ouvertes par le procureur de la République se poursuivent et plusieurs de ses proches collaborateurs sont mis aux arrêts et auditionnés. Mais sa mort subite a révolté ses parents de sa préfecture qui réclament que lumière soit faite et les coupables punis.
Une commission d’enquête est mise en place par le président de la République et dirigée par le ministre de la sécurité et de la protection civile, général Yark Damehane, selon les informations. Au commandement du BIR, il est remplacé par le Lt-col Tchangani Atafaï.