En procédant à l’installation du Haut conseil des togolais de l’extérieur (HCTE), le gouvernement n’a qu’un seul objectif : canaliser les potentielles ressources, capacités et compétences dont regorgent la diaspora en faveur du développement viable et durable du Togo. Et pour le premier ministre, Dr Klassou Komi Sélom, c’est un pari désormais gagné.
Elus en septembre 2019, les 77 délégués pays du Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) ont été officiellement investis ce vendredi 29 novembre à Lomé. La cérémonie a été présidée par le chef du gouvernement, au nom du président de la république.
- Fédérer toutes les énergies internes et externes –
« Aucun citoyen togolais vivant à l’étranger, quelle que soient son genre, son rang social, sa confession religieuse, son obédience politique et son appartenance ethnique, ne doit être mis de côté, à l’heure où notre pays ambitionne de fédérer toutes les énergies internes et externes pour promouvoir l’émergence du Togo », a lancé le premier ministre Klassou dans son intervention.
A l’en croire, aucune nation ne peut se construire et assurer son épanouissement si elle n’associe tous ses filles et fils à la gestion de la chose commune. Face à ce fait, l’Etat togolais a décidé de prendre en considération, les préoccupations de la diaspora togolaise. Plusieurs initiatives et lois ont été adoptées notamment la création de la Direction des Togolais de l’extérieur en 2005, la mise en œuvre du programme Diaspora portant notamment sur le recours aux compétences de la diaspora (2010-2014), l’organisation des tournées de rencontre avec la diaspora en 2013 et 201, la création du comité interministériel chargé de la coordination et du suivi des activités de migration et développement en 2014…
Le dernier plus important reste la création du Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE), un organe apolitique et leur participation à la présidentielle de 2020.
«Nos concitoyens qui ont choisi de vivre à l’étranger constituent, aujourd’hui un réservoir, par excellence, de femmes et d’hommes pétris de compétences, de talents, de ressources et de potentialités susceptibles de contribuer à l’émergence de notre nation », a lancé docteur Klassou, pur qui, le HTCE est une instance fédérative et inclusive.
- Ensemble pour un Togo émergent
Pour aller loin et atteindre l’émergence en 2030, le Togo veut impliquer tous ses fils et filles dans les programmes, projets, et initiatives. En dehors des réformes économiques, qui ont d’une part, sensiblement amélioré les indicateurs de la croissance économique et du progrès social et d’autre part, valu au pays d’être classé 1er réformateur en Afrique et 3ème pays le plus réformateur au monde dans le rapport 2020 de Doing Business, les autorités veulent enfin mutualiser les efforts de tous y compris ceux de la diaspora. « L’intelligence collective est un puissant vecteur de progrès économique et social, vecteur de réussite, de développement inclusif et de l’émergence du Togo notre patrie », insiste Dr Klassou.
Pour Robert Dussey, ministre des affaires étrangères, les Délégués pays auront désormais pour mission « de contribuer au nouveau programme national de développement présenté par le chef de l’Etat ». « Il est évident qu’aucune nation ne peut se construire et assurer son épanouissement si elle n’associe tous les fils et filles à la gestion de la chose commune. C’est pourquoi le gouvernement togolais dans ses différents plans stratégiques a toujours privilégié la prise en compte des préoccupations de la diaspora au rang des priorités », a-t-il rappelé.
« En prenant partie pour la cause de la patrie et assurant sa partition, la diaspora pourra aider notre pays à hâter sa marche vers plus de prospérité. Note pays marche vers l’avenir et la diaspora est un maillon essentiel de notre énorme communion en mettant toutes les énergies positives au service de la communauté national », a ensuite lancé le ministre Dussey.
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Pour une période de trois annés, le haut conseil sera présidé par Kodzovi Atitso.