La ministre de la planification Tignokpa Ayawovi Demba a dévoilé mercredi 30 septembre officiellement à Lomé, les résultats de la réévaluation du produit intérieur brut (PIB) adoptés le 22 septembre par le conseil des ministres. Le processus conduit par l’ Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques a permis de prendre en compte la contribution du secteur informel dans le calcul de la richesse nationale.
Ainsi, souligne Koame Kouassi, directeur général de l’INSEED, les calculs comptables effectués à base d’un nouveau système de comptabilité nationale 2008 au lieu de 1993 a fait passer le produit intérieur brut (PIB) à 3 574,4 milliards de FCFA contre 2 618, 1 milliards de FCFA, soit une augmentation de 36,5%.
« Ces comptes ont permis, entre autres de mieux mesurer la contribution des différentes activités au PIB, les dépenses de consommation des ménages, les investissements publics et privés ainsi que la part de la richesse créée par chaque catégorie d’agents économiques », affirme-t-il. Avant de préciser : « autrefois, on calculait le produit intérieur brut en se référant à l’année 2007. Aujoud’hui le pays a décidé de passer à l’année 2016 conformément aux recommandations des Nations unies et ce rebasage est accompagné de application de nouvelles méthodes de calculs ».
« Sur la base des résultats actuels, les prévisions révisées indiquent aussi que le taux d’endettement (dette rapportée au PIB) projeté se situe désormais à 51,9% en 2019 contre 68,3% dans l’ancien système de comptabilité (SCN 1993) et à 51,8% contre 68,6% en 2020 (en prévision). L’utilisation efficiente de ces nouvelles marges de manœuvre exige cependant de relever encore davantage le défi lié à la mobilisation des recettes fiscales », a indiqué la ministre Tignokpa.