Une délégation de la Banque mondiale a effectué mercredi 02 octobre, une visite de terrain à Okama dans la préfecture de l’Amou (190 km de Lomé) à la rencontre des bénéficiaires du projet d’opportunités d’Emploi pour les jeunes vulnérables (EJV). Dans ce village de la région des plateaux, Jehan Arulpragasam, directeur sectoriel protection sociale et emplois à la Banque mondiale, Chef de la délégation de l’institution financière et les responsables de l’Agence nationale de développement à la base (ANADEB) ont apprécié positivement l’avancée du projet de construction d’une retenue d’eau et quatre bassins piscicoles destinés à l’élevage du poisson. Un projet porté par la communauté et financé à hauteur de 12 980 000 de francs CFA.
Dénommé « construction d’une retenue d’eau pour la pisciculture », le projet constitue l’un des 200 microprojets identifiés par les communautés bénéficiaires dudit projet dans sa sous-composante, Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO).
«De part sa mission, la Banque mondiale partage avec les pays en voie de développement dont le Togo, la volonté de lutter contre la pauvreté, d’accroitre la prospérité et de promouvoir le développement durable et sociale dans les communautés les plus pauvres. L’emploi des jeunes, le développement agricole et l’autonomisation de la femme sont les plus grandes préoccupations de la Banque mondiale qui s’est engagée à accompagner le gouvernement togolais dans la solidarité qui vise à voir des impacts durables et répondant aux besoins des communautés », a indiqué Jehan Arulpragasam.
«Nous avons bien voulu faire un tour dans ce village pour apprécier ce qui se fait. L’emploi des jeunes est une grande préoccupation pour les plus hautes autorités de notre pays. Déjà, depuis 2013 le gouvernement a commencé à élaborer ce projet et a demandé le soutien financier de la banque mondiale qui a bien voulu accompagner 14 mille jeunes, a souligné Katanga Mazalo, directrice générale d’ANADEB. Notre agence le devoir d’accompagner sur les 14 000, 10 000 jeunes pour les insérer professionnellement afin de leur permettre de se prendre en charge de participer à la création de la richesse du pays et contribuer au développement du pays ».
Les résultats sur le terrain
Grâce aux fonds reçus, le groupe de bénéficiaires a construit quatre bassins piscicoles et réalisé une retenue d’eau puis lancé l’élevage des poissons. « D’ici le mois de décembre, les poissons auront en moyenne près de demi kilo voir un kilo par poisson que la communauté pourra vendre », a souligné le responsable du projet THIMO.
Les bénéfices de la vente serviront à réaliser d’autres projets socio-économique comme l’augmentation des bassins ou la construction des infrastructures pour les collégiens du village. « Ici à Okama, quand les élèves obtiennent le CEPD-Le certificat d’étude du premier degré-, ils sont obligés de parcourir 20 kilomètres pour aller Atakpamé avant de poursuivre les cours secondaires. Et la plupart des filles reviennent avec des grossesses qui parfois cherchent à avorter et meurent. Donc avec ces fonds, la communauté pourra lancer l’initiative de la construction d’un collège et par la suite payer les enseignants….. », a confié un bénéficié.
70 personnes sont des bénéficiaires directs du projet et sont rémunérés à hauteur de 1500 par jour pour un total de 90 000 F Cfa à la fin du sous-projet THIMO.
