« Je ne suis pas sûr d’y arriver… ; j’ai peur d’échouer ! » ; « J’ai une bonne idée, mais ils ne me font pas confiance ! » ; « Je veux devenir un grand chef d’entreprise…mais bon ! nous autres ne sont pas fait pour ça !!! » …voici quelques expressions à titre d’exemples qui illustrent le doute, la peur, le manque de confiance en soi chez les jeunes en général et chez les étudiants en particulier.
La confiance en soi est un ingrédient essentiel pour l’épanouissement personnel et professionnel pour toute personne qui se soucie d’elle-même et des autres. La confiance en soi ne s’acquiert pas une fois pour de bon ; elle se développe tout au long de la vie. Elle est semblable à un jardin que l’on entretient régulièrement pour éviter que les mauvaises herbes étouffent les fleurs.
Aujourd’hui, les recruteurs recherchent la confiance en soi chez les demandeurs d’emplois et les investisseurs la recherchent chez les jeunes entrepreneurs ; alors il en va de l’intérêt de l’étudiant de commencer dès aujourd’hui à poser des fondements solides pour acquérir et développer la confiance en soi.
En réalité, avoir confiance en soi ne suffit pas ; il faut que les autres arrivent à nous faire confiance. Beaucoup de jeunes ratent des opportunités parce qu’ils ont la compétence mais manquent de caractère ou ont le caractère mais n’ont qu’une faible dose de la compétence recherchée. L’ensemble du caractère et de la compétence en un individu rendent celui-ci crédible à ses propres yeux et aux yeux des autres. Pour Stephen M. R. Covey, il existe quatre fondements qui soutiennent la crédibilité : l’intégrité, l’intention, les capacités et les résultats. Ce sont ces fondements que le Programme campus citoyen (P2C) souhaite partager avec les étudiants de l’Université de Kara à travers un atelier virtuel en développement personnel qu’il compte organiser.
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L’intégrité
Le premier fondement concerne les problèmes d’intégrité : C’est ce à quoi pense la plupart des gens quand ils s’interrogent sur la confiance. Pour beaucoup, « intégrité » signifie essentiellement « honnêteté ». Mais si l’intégrité inclut l’honnêteté, son sens est plus large. C’est la cohérence intérieure, l’accord entre les paroles et les actes. C’est le fait d’être conséquent, intérieurement et extérieurement. C’est le courage d’agir en accord avec ses valeurs et ses convictions. Il est intéressant de noter que ce sont les manquements à l’intégrité qui ébranlent le plus la confiance.
L’intention
Le deuxième fondement concerne les problèmes d’intention, c’est-à-dire tout ce qui concerne nos motivations, nos objectifs, et le comportement qui en découle. La confiance grandit quand nos motivations sont nettes et fondées sur l’intérêt mutuel – en d’autres termes, quand nous nous soucions sincèrement non seulement de nous-mêmes mais aussi des gens avec qui nous interagissons, que nous dirigeons ou que nous servons. Quand nous soupçonnons une arrière-pensée chez quelqu’un ou que nous ne croyons pas qu’il agît au mieux de nos intérêts, nous nous mettons à soupçonner tous ses actes et ses propos. L’intégrité et l’intention sont des aspects de la personnalité. C’est dans ce sens que Jon Huntsman, président de Huntsman Chemical, affirmait : « Il n’y a pas de raccourcis dans le jeu des affaires, ou de la vie. Il existe, au fond, trois sortes de gens : ceux qui ne réussissent pas, ceux qui réussissent provisoirement, et ceux qui réussissent une fois pour toute. La différence est une question de personnalité. »
Les capacités
Le troisième principe concerne les problèmes de capacités. Ce sont les aptitudes que nous possédons et qui inspirent confiance – nos talents, attitudes, compétences, connaissances et notre style. Ce sont les moyens que nous utilisons pour produire des résultats. Un médecin de famille peut posséder une certaine intégrité et ses motivations peuvent être bonnes, mais s’il n’est pas formé et expérimenté dans certaines spécialités (la chirurgie du cerveau par exemple), il manquera sans doute de crédibilité dans ces domaines. Les capacités concernent aussi notre aptitude à établir, développer, accorder et restaurer la confiance.
Les résultats
Le quatrième fondement concerne les problèmes de résultats. Il nous renvoie donc à nos états de services, nos performances, notre capacité à optimiser une situation donnée. Si nous n’accomplissons pas ce qu’on attend de nous, notre crédibilité en est réduite d’autant. À l’inverse, quand nous obtenons les résultats promis, nous acquérons une réputation positive d’excellence, de productivité…et notre réputation nous précède.
Les capacités et les résultats sont des problèmes de compétence, comme l’a si bien mentionné Dr Victor K. Fung, ex PDG de Li & Fung : « Un bon dirigeant n’est sans doute pas différent d’une culture à l’autre, en ce sens qu’un bon responsable doit avoir de la crédibilité. C’est quelque chose que l’on impose…par la façon dont on se conduit soi-même et par les résultats qu’on a obtenus. »
Par l’Université de Kara