Afrique

Afreximbank -Macky Sall plaide pour une refonte des institutions financières africaines dans un monde sous tension

  L’ancien président sénégalais Macky Sall a participé ce mardi à un panel de haut niveau en marge des 32e Assemblées annuelles d’Afreximbank, tenues dans la capitale nigériane. Intervenant aux côtés d’éminentes personnalités politiques et économiques du continent, l’ex-chef d’État a livré une réflexion stratégique sur l’avenir des institutions financières multilatérales africaines (IFMA) dans un monde marqué par une fragmentation croissante.

« Dans un monde polarisé, nous devons penser la résilience de nos institutions financières. Cela suppose du leadership, mais aussi de la confiance, de la transparence et une gouvernance solide », a déclaré Macky Sall dans un message publié sur sa page Facebook.

Un diagnostic sans détour sur les défis du continent

Lors de ce panel, plusieurs thématiques cruciales ont été abordées :
le leadership politique et la responsabilité des dirigeants africains face aux défis financiers actuels,
la mobilisation des ressources internes et externes,
l’accès au crédit pour les États,
la soutenabilité de la dette,
le rôle stratégique du secteur privé africain,
– et enfin, la gouvernance des institutions financières du continent.

Macky Sall a insisté sur le fait que les IFMA doivent désormais être pensées comme des instruments de souveraineté économique, et non plus comme de simples guichets de financement. Pour lui, dans un contexte où les institutions de Bretton Woods sont elles-mêmes en crise de légitimité, les Africains doivent bâtir des alternatives crédibles et mieux intégrées à leurs réalités.

« Le traitement équitable de la dette et l’accès au financement doivent reposer sur des mécanismes plus endogènes, adaptés à nos contraintes et à nos priorités », a-t-il affirmé.

Un plaidoyer pour une nouvelle architecture financière africaine

Ce message de Macky Sall s’inscrit dans un débat plus large sur la réforme du système financier international, souvent jugé inéquitable envers les économies africaines. Les IFMA comme Afreximbank, BAD, ou la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) sont appelées à jouer un rôle pivot dans la réponse aux chocs exogènes, qu’ils soient climatiques, géopolitiques ou sanitaires.

Le panel auquel il a participé s’est tenu en présence de plusieurs gouverneurs de banques centrales, ministres des Finances et dirigeants d’institutions de développement, tous réunis autour d’un même constat : l’Afrique ne peut plus attendre. L’heure est venue de renforcer ses propres instruments financiers pour assurer une autonomie stratégique dans un environnement international de plus en plus incertain.

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