Afrique

Burkina Faso : les labours gratuits et subventionnés pour booster l’agriculture

Le gouvernement ajuste le tir. Vendredi, le ministre de l’Agriculture et des Ressources halieutiques, Commandant Ismaël Sombié, a annoncé une nouvelle étape dans la politique de soutien au monde rural : la poursuite des labours gratuits, mais aussi l’introduction de labours subventionnés pour assurer la durabilité du matériel agricole.

Des coûts lourds, une stratégie adaptée

Invité de l’émission Tapis d’honneur sur la Radio nationale, le Commandant Sombié a justifié ce tournant par le coût élevé des équipements mobilisés :

« Les deux premières vagues de tracteurs ont coûté plus de 20 milliards FCFA, et les motoculteurs environ 4 milliards. »

L’an dernier, les labours gratuits ont englouti près de 2 milliards FCFA. Une facture difficile à soutenir dans la durée, selon le ministre :

« À ce rythme, il serait difficile de renouveler le matériel une fois détérioré. »

Des tarifs allégés pour les producteurs

Désormais, les producteurs paieront 10 000 FCFA/ha avec tracteur, et 5 000 FCFA/ha avec motoculteur, alors que le coût réel est bien plus élevé. L’État continuera d’intervenir en subventionnant 6 500 FCFA/ha pour les tracteurs et 3 500 FCFA/ha pour les motoculteurs.

Mais attention : certaines catégories vulnérables continueront de bénéficier de la gratuité totale, notamment les coopératives dans les nouveaux bas-fonds et les personnes déplacées internes (PDI) ou réinstallées.

LAISSER UN AVIS

Autre nouveauté, toutes les opérations passent désormais par le système numérique Agri-Voucher, plateforme nationale de centralisation des appuis publics dans l’agro-pastoral. Une mesure destinée à garantir la transparence et l’efficience, selon le Commandant Sombié.

Lire aussi-Togo : Le 5è recensement national de l’agriculture démarre le 1er décembre

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